PSAUTIER REVISITÉ 100-150

PSAUME 100 (99)

Dieu nous a faits, nous sommes à Lui.

Terre entière, acclamons CELUI QUI EST

servons-le dans l'allégresse,

venons à lui avec des chants de joie !

C'est lui qui nous a faits,

et nous, son peuple, nous sommes à lui.

Entrons dans sa maison en rendant grâce,

dans sa demeure chantons ses louanges;

remercions-le et bénissons son nom !

Oui, il est bon CELUI QUI EST,

éternel est son amour,

sa fidélité demeure d'âge en âge.

PSAUME 101 (100)

Un dirigeant désire être parfait,

Engagement du chef d'État, du juge 
et de quiconque assume 
une responsabilité auprès du peuple.

Je te louerai, TOI QUI ES, et je te servirai;

je souhaite être pour tous

un modèle de justice et de bonté.

Mon chemin sera le plus parfait,

ce sera le même chemin

que tu prends toi-même pour venir vers nous.

Avec mes proches

je marcherai d'un cœur parfait;

les cœurs tortueux, je les garderai loin de moi

pour éviter d'être complice

des traîtres et des malveillants.

Celui qui dénigre en secret son prochain,

je le ferai taire;

l'orgueilleux et l'ambitieux ne seront pas tolérés.

Pour m'assister, je choisirai des personnes

de conduite irréprochable :

pas de place chez moi pour le fraudeur ou le menteur !

Chaque matin, je rabaisserai le caquet à tous les coupables du pays,

et je chasserai le crime de la ville de CELUI QUI EST.

« Si tu veux être parfait, dit Jésus, va, vends tout ce que tu possèdes 
et donne-le aux pauvres, puis viens, suis-moi... » (Matthieu 19, 21).

PSAUME 102 (101)

Un homme est détruit par la maladie; il pleure sa misère. 
Il est devenu une ruine. Il ressemble à Jérusalem 
qui a été saccagée et n'est plus qu'un tas de poussière... 
« Tu vas tout créer de nouveau, TOI QUI ES ! »

Ô TOI QUI ES, entends ma prière :

que mon cri parvienne jusqu'à toi !

Viens vite, réponds-moi ! 

Mes jours s'en vont en fumée,

mes os brûlent comme un brasier;

mon cœur se dessèche

comme l'herbe fauchée,

j'oublie de manger mon pain;

à force de gémir, ma peau colle à mes os.

Je ressemble au corbeau du désert,

je suis pareil à la hulotte des ruines :

la nuit, je veille

comme un oiseau solitaire sur un toit.

Le jour, mes ennemis m'outragent et me maudissent.

La cendre est le pain que je mange,

je mêle à ma boisson mes larmes.

M'aurais-tu rejeté, TOI QUI ES ?

L'ombre gagne sur mes jours,

et je me dessèche comme l'herbe.

Pourtant, TOI QUI ES, tu es là pour toujours;

d'âge en âge on fera mémoire de toi.

Attendri pour ta Ville, tu te lèveras;

il est temps de la prendre en pitié,

car l'heure est venue.

Tes serviteurs ont pitié de ses ruines,

ils aiment jusqu'à sa poussière.

Quand tu rebâtiras Sion,

quand tu apparaîtras dans ta gloire,

quand tu te tourneras vers la prière du spolié,

quand sa prière ne sera plus méprisée,

les nations respecteront ton nom,

ô TOI QUI ES,

et tous les rois de la Terre te glorifieront.

Ton peuple, que tu auras créé de nouveau,

chantera ta louange,

et pour l'âge à venir il sera écrit :

« Du haut de son sanctuaire,

CELUI QUI EST s'est penché;

il a regardé la terre;

il a entendu la plainte des captifs,

il a libéré ceux qui devaient mourir. »

Dans Sion on célébrera CELUI QUI EST,

sa louange retentira dans tout Jérusalem

lorsque les royaumes et les peuples viendront

et se rassembleront pour le servir.

Oui, ma force s'est brisée en chemin,

le nombre de mes jours s'est réduit,

mais j'ai dit :« TOI QUI ES,

ne me prends pas au milieu de mes jours ! »

Tes années recouvrent tous les temps :

autrefois tu as fondé la Terre,

le Ciel est l'ouvrage de tes mains;

l'une et l'autre passent, mais toi, tu demeures :

ils s'usent comme un vêtement

qu'on remplace par un autre,

alors que toi, tu restes le même;

tes années n'ont pas de fin.

Les enfants de tes serviteurs

vivront en ce pays,

et leur descendance se maintiendra devant toi.

PSAUME 103 (102)

La tendresse de CELUI QUI EST

Bénis CELUI QUI EST, ô mon âme,

bénis-le du fond du cœur,

n'oublie aucun de ses bienfaits !

Tes faux pas, il les pardonne

et il te guérit de tout mal.

Il arrache ta vie à la tombe,

il te couronne d'amour et de tendresse;

il comble de biens tes vieux jours,

il renouvelle ta jeunesse comme l'aigle.

CELUI QUI EST est juste,

il défend le droit des opprimés.

Il est tendresse et pitié,

lent à la colère et plein d'amour;

il n'agit pas envers nous selon nos fautes,

ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel est fort par rapport à la Terre,

ainsi son amour est fort

pour qui s'abandonne à lui;

aussi loin qu'est l'orient de l'occident,

il met loin de nous

tout ce qui nous sépare de lui.

Comme est la tendresse d'un père,

ou comme la tendresse d'une mère

pour ses enfants,

ainsi est la tendresse de CELUI QUI EST

pour qui s'appuie sur lui.

Il sait de quoi nous sommes pétris,

il se souvient que nous sommes poussière.

L'humain voit passer ses jours

comme une herbe;

il grandit comme la fleur des champs,

mais dès que souffle le vent, il n'est plus;

il ignore même la place où il était.

Mais l'amour de CELUI QUI EST

est de toujours à toujours;

il répand sa bénédiction

sur ceux qui aiment ce qu'il aime;

il la répand sur les enfants de leurs enfants,

étendant ainsi sa présence dans le monde

et animant l'univers par son souffle.

Anges de CELUI QUI EST, bénissez-le !

Bénissez-le, vous toutes ses œuvres !

Que tout ce qui existe le bénisse !

Oui, mon âme, bénis CELUI QUI EST !

PSAUME 104 (103)

« Il est Amour CELUI QUI EST »

TOI QUI ES, tu es AMOUR.

Tu n'as pas de visage comme nous, 
tu es lumière. 
Ta Parole ne prononce pas de sons

mais elle met au monde tout ce qui existe.

De nos yeux tu es la clarté; 
tu es le souffle de notre souffle 
et l'intelligence de notre cœur.

Tu es pure beauté et pure tendresse.

Tu es grand et magnifique !

Je te bénis TOI QUI ES !

Tu es si grand !

Tu te revêts de magnificence;

la lumière est ton manteau !

Comme une tenture, tu déploies les cieux, 

et tu y élèves tes demeures.

Avec les nuées tu te fais un char

et tu t'avances sur les ailes du vent;

tu prends les vents pour messagers,

pour serviteurs, les flammes des éclairs.

Tu as donné son assise à la Terre

pour qu'elle reste inébranlable

au cours des temps.

Tu l'as vêtue de l'abîme des mers :

les eaux couvraient même les montagnes;

à ta menace, elles prirent la fuite,

effrayées par le tonnerre de ta voix.

Elles passèrent les montagnes,

se ruèrent dans les vallées

vers le lieu que tu leur avais préparé.

Tu leur imposas une limite à ne pas franchir

pour que jamais plus

elles ne reviennent couvrir la terre.

Dans les ravins tu as fait jaillir des sources;  
leur eau a cheminé

à travers les creux des montagnes

pour pouvoir abreuver les bêtes des champs.

L'âne sauvage vient y calmer sa soif,

et les oiseaux qui chantent dans le feuillage

séjournent auprès d'elle :

Depuis tes demeures tu arroses les montagnes,

et la Terre se rassasie du fruit de tes œuvres.

Tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,

de même que les champs

pour que l'humain y travaille.

De cette terre il tire le pain

qui lui donne force et courage,

il tire aussi le vin qui réjouit son cœur,

ainsi que l'huile qui adoucit son visage.

Les arbres de CELUI QUI EST se rassasient;

lui-même a planté les cèdres du Liban

pour qu'y niche le passereau.

Dans les cyprès, la cigogne a sa maison

tandis que les chamois

habitent les hautes montagnes

et que les marmottes vivent à l'abri des rochers.

Tu as fait la lune qui marque les temps

et le soleil qui connaît l'heure de son coucher.

Lorsque tu fais descendre les ténèbres,

la nuit vient :

les animaux dans la forêt s'éveillent;

le lionceau poursuit sa proie en rugissant,

il réclame sa nourriture à CELUI QUI EST.

Quand paraît le soleil, ils se retirent :

chacun gagne son repaire.

L'homme sort pour son ouvrage,

pour son travail jusqu'au soir.

Quelle profusion dans tes œuvres,

Ô TOI QUI ES !

Tout cela, ta sagesse l'a fait;

la Terre s'emplit de tes bienfaits.

Voici l'immensité de la mer,

son grouillement innombrable

d'animaux grands et petits,

ses bateaux qui voyagent,

et Léviathan, le grand poisson,

que tu as fait pour tes jeux.

Tous, ils comptent sur toi

pour recevoir leur nourriture à leur heure.

Tu donnes : eux, ils ramassent;

tu ouvres la main : ils sont comblés.

Tu caches ton visage : ils s'épouvantent;

tu reprends leur souffle, ils expirent

et retournent à leur poussière.

Tu envoies ton souffle : ils sont créés;

tu renouvelles la face de la terre.

Gloire à CELUI QUI EST à tout jamais !

Qu'il se réjouisse en ses œuvres !

Il regarde la terre : elle tremble;

il touche les montagnes : elles prennent feu.

Je veux chanter à CELUI QUI EST

tant que je vis;

je veux jouer pour lui tant que je dure.

Que mon poème lui soit agréable;

moi, je me réjouis en CELUI QUI EST.

Que les ennemis de l'amour

disparaissent de la terre !

Que les ennemis de la vie n'existent plus !

Toi, mon âme, bénis CELUI QUI EST !

PSAUME 105 (104)

Pour refaire nos forces, pour réveiller des énergies 
qui dorment en nous, nous revivons l'épopée des pionniers. 
C'est à l'expérience de Dieu dans l'histoire 
que s'abreuvent comme à une source inépuisable 
la théologie et la spiritualité, la pastorale et la mission.

Rendez grâce à CELUI QUI EST,

annoncez parmi les peuples ses hauts faits;

redites sans fin ses merveilles !

Cherchez sa puissance,

recherchez sans trêve sa présence !

En ces temps-là,

ils n'étaient qu'une poignée d'immigrants.

Ils allaient de nation en nation,

de royaume en royaume.

CELUI QUI EST

ne souffrait pas qu'on les opprime;

« Ne maltraitez pas mes prophètes ! »

Famine en Canaan... 
Joseph vendu comme esclave par ses frères,  
devient leur sauveur et leur seigneur.

Survient une grande famine dans le pays,

mais CELUI QUI EST

envoie un homme au-devant d'eux,

pour qu'il leur ouvre la voie vers l'Égypte.

Cet homme est leur jeune frère, Joseph,

celui-là qu'ils avaient vendu comme esclave.

On lui met aux pieds des entraves,

on lui passe des fers au cou;

il souffre à cause de la parole

de CELUI QUI EST.

Puis, un jour, sa prédiction s'accomplit.

Le roi ordonne qu'il soit relâché

et fait de lui le chef de sa maison,

et le maître de tous ses biens.

Israël en Égypte

Alors, tout le clan émigre en Égypte.

Il y devient un peuple nombreux,

plus puissant que celui du pays.

Ce dernier en prend ombrage

et se retourne avec haine

contre Israël et ses chefs.

CELUI QUI EST intervient

en faveur de son peuple :

il envoie Moïse, son serviteur,

et Aaron, un homme de son choix,

annoncer des signes prodigieux,

au pays des Égyptiens.

Les plaies d'Égypte

Ces « plaies » pourraient être une description symbolique de la lutte désespérée livrée par les esclaves pour tenter de se sauver de l'extermination à laquelle ils étaient condamnés.

Il envoie les ténèbres,

il change les eaux en sang

et fait périr les poissons.

Des grenouilles envahissent le pays

jusque dans les chambres du roi.

Il parle, et la vermine arrive :

des moustiques, sur toute la contrée.

Au lieu de la pluie, il envoie la grêle,

et des éclairs qui incendient les champs;

il frappe les vignes et les figuiers,

il brise les arbres du pays.

Il parle et surviennent les sauterelles :

en nombre infini elles dévorent

tout ce que produisent les terres du pays.

Il frappe les fils aînés du pays,

il décime la fleur de leur race.

Libération d'Égypte

Puis CELUI QUI EST fait sortir les siens.

Ils s'en vont les bras chargés d'or et d'argent.

Ils sont tous là, pas un n'a flanché !

L'Égypte qui avait vécu l'horreur

est soulagée de les voir partir.

CELUI QUI EST protège les siens qui fuient;

de jour il les couvre d'une nuée,

et de nuit il les éclaire par la lumière d'un grand feu.

L'eau du rocher et la manne au désert

À CELUI QUI EST

ils réclament de quoi manger,

lui leur répond en leur envoyant des cailles;

et il les rassasie aussi

d'un pain qui tombe du ciel.

Il fend le rocher et l'eau jaillit :

un fleuve coule à travers le désert.

Il tient sa parole sainte,

sa promesse à Abraham, son serviteur,

il la réalise;

il libère son peuple en grande fête,

ses élus, avec des cris de joie !

Il leur offre comme héritage

les terres des nations

et le travail des peuples,

pourvu qu'ils gardent ses volontés

et observent ses lois.

Alléluia !

PSAUME 106 (105)

Heureux les justes !

Alléluia !

Rendez grâce à CELUI QUI EST,

car il est bon !

Éternel est son amour !

Heureux ceux qui pratiquent la justice

et observent le droit en tout temps !

Comme nos pères, nous avons failli,

nous avons dévié et renié.

En Égypte, ils n'ont pas compris tes merveilles,

ils ont oublié l'abondance de tes miséricordes.

Arrivés à la mer Rouge, ils veulent rebrousser chemin.

Mais à cause de ton nom,

tu interviens et les sauves.

À ta menace, la mer Rouge s'assèche

et tu les conduis à travers les eaux;

tu les arraches aux mains des oppresseurs.

Les eaux retombent sur eux

et aucun n'en réchappe.

Alors nos pères croient en ta parole

et chantent ta louange.

Les infidélités d'Israël

Mais cela ne dure pas.

Ce que tu as fait, ils s'empressent de l'oublier.

Une fois au désert, ils n'ont plus souci de toi,

et font ce qu'il leur plaît.

Ils te soumettent à l'épreuve en te réclamant un tas de choses ,

et même si tu leur donnes ce qu'ils veulent,

ils trouvent tes dons dérisoires.

Dans le camp ils sont jaloux de Moïse

et aussi d'Aaron, le prêtre de CELUI QUI EST.

À l'Horeb ils fabriquent un veau,

ils adorent un objet en métal :

ils échangent ce qui était leur gloire

pour l'image d'un taureau, d'un ruminant.

Ils oublient CELUI QUI EST,

celui qui les sauve,

celui qui pour eux a fait des prodiges en Égypte,

des actions terrifiantes sur la mer Rouge.

CELUI QUI EST décide donc de les détruire.

Moïse, son élu, s'interpose sur la brèche,

pour l'empêcher de les exterminer.

Ne voulant pas croire à sa parole,

ils dédaignent la terre de délices

que tu leur offres,

ils récriminent contre toi sous leurs tentes,

ils n'écoutent pas ta voix.

Tu lèves la main contre eux

en jurant de les perdre au désert,

de disperser leurs descendants

chez les païens,

de les éparpiller sur la Terre.

Ils se livrent au Baal de Pégor,

ils communient aux repas des morts;

ils irritent CELUI QUI EST par toutes ces pratiques :

un désastre s'abat sur eux.

Pinhas s'étant levé en vengeur,

le désastre s'arrête :

son action est tenue pour juste

d'âge en âge et pour toujours.

Aux eaux de Mériba,

ils provoquent CELUI QUI EST.

Ils amènent le malheur sur Moïse

ils se mêlent aux païens,

ils apprennent leur manière d'agir,

ils servent leurs idoles,

ils offrent leurs fils et leurs filles

en sacrifice aux démons.

La terre en reste profanée.

Ils se prostituent par de telles actions.

Alors CELUI QUI EST prend feu

contre son peuple :

il le livre aux mains des païens :

ses ennemis deviennent ses maîtres.

Tant de fois délivrés par CELUI QUI EST,

ils persistent dans leur façon de faire,

ils s'enfoncent dans leur faute.

Mais quand CELUI QUI EST entend leurs cris,

quand il regarde leur détresse,

il se souvient de son alliance avec eux.

Dans son amour fidèle, il se ravise :

il fait en sorte qu'ils trouvent grâce

aux yeux de ceux qui les tenaient captifs.

Sauve-nous, Ô TOI QUI ES,

rassemble-nous du milieu des païens,

que nous rendions grâce à ton saint nom

en chantant ta louange dans la joie !

Béni sois-tu toujours et à jamais !

PSAUME 107 (106)

Alléluia !

Ils le diront, les rassemblés du nord et du midi,

ceux qui viennent du levant et du couchant,

tous ceux qui ont été arrachés à l'oppresseur :

« Rendez grâce à CELUI QUI EST,

car il est bon,

éternel est son amour ! »

Certains erraient dans le désert sur des chemins perdus;

ils ne trouvaient pas d'endroit où s'établir,

ils souffraient de faim et de soif,

ils sentaient leur âme défaillir :

dans leur angoisse,

ils crièrent vers CELUI QUI EST,

et CELUI QUI EST les tira de la détresse.

Il les conduisit sur le bon chemin,

il les mena vers une ville où s'établir.

À CELUI QUI EST,

qu'ils rendent grâce de son amour,

de ses merveilles pour les humains :

car il étanche la soif,

il comble de biens les affamés !

Certains gisaient dans des ténèbres de mort,

captifs de la misère et des fers :

ils avaient bravé les ordres de CELUI QUI EST

et méprisé ses desseins.

Condamnés à des travaux accablants,

ils succombaient : nul ne les aidait.

Dans leur angoisse,

ils crièrent vers CELUI QUI EST,

et il les tira de la détresse.

Il les délivra des ténèbres mortelles,

il fit tomber leurs chaînes.

À CELUI QUI EST,

qu'ils rendent grâce de son amour,

de ses merveilles pour les humains :

car il brise les portes de bronze

et casse les barres de fer !

Certains, égarés par leurs propres penchants,

ployaient sous le poids de leurs fautes :

toute nourriture leur donnait la nausée,

ils touchaient aux portes de la mort.

Dans leur angoisse,

ils crièrent vers CELUI QUI EST,

et il les tira de la détresse :

il envoya sa parole et les guérit,

il arracha leur vie à la fosse.

À CELUI QUI EST,

qu'ils rendent grâce de son amour,

qu'ils offrent des sacrifices d'action de grâce

à pleine voix

qu'ils proclament ses œuvres !

Certains, embarqués sur des navires,

s'occupaient à leur travail en haute mer;

ils voyaient les œuvres de CELUI QUI EST

et ses merveilles parmi les océans :

Il parlait et une tempête se déclenchait.

Le vent soulevait les vagues,

les portait jusqu'au ciel, les rejetait aux abîmes;

ils étaient malades à rendre l'âme,

ils tournoyaient,

titubaient comme des ivrognes :

tout leur savoir était englouti.

Dans leur angoisse,

ils criaient vers CELUI QUI EST,

et il les tirait de la détresse :

il muselait la tempête et faisait taire les vagues.

Eux s'émerveillaient de voir le calme revenir

et de se voir conduits au port qu'ils désiraient.

À CELUI QUI EST,

qu'ils rendent grâce de son amour,

de ses merveilles pour les humains !

Qu'ils l'exaltent à l'assemblée du peuple

et le chantent parmi les anciens !

Lorsque se pervertissent les humains,

les fleuves se changent en déserts,

les sources d'eau en pays de soif,

les champs fertiles en salines.

Mais s'ils vont dans la voie de CELUI QUI EST,

le désert se change en étang,

et les terres arides en source d'eau;

là s'établissent les affamés,

ils y fondent leur ville.

Ils ensemencent des champs,

plantent des vignes

et en récoltent les fruits.

CELUI QUI EST les bénit,

leur nombre s'accroît,

et leur bétail cesse de diminuer.

Mais lorsqu'ils déclinent et dépérissent,

quand ils vont écrasés par les maux

et les peines.

quand ils sont livrés au mépris des puissants

et s'égarent dans un chaos sans chemin,

CELUI QUI EST vient à leur rescousse :

il relève le pauvre de sa misère;

il rend prospères familles et troupeaux.

Les justes voient, ils sont en fête;

et l'injustice ferme sa bouche.

Qui veut être sage retiendra ces choses :

il y reconnaîtra l'amour de CELUI QUI EST.

PSAUME 108 (107)

Hymne à l'amour et à la vérité

de CELUI QUI EST.

Mon cœur est prêt, ô TOI QUI ES,

l'aurore s'éveille, je chante des hymnes pour toi !

Parmi les peuples je te rends grâce,

je jouerai mes hymnes dans tous les pays.

Je dirai que ton amour est plus grand que les cieux,

ta vérité, plus haute que les nues.

Lève-toi dans les cieux, TOI QUI ES :

que ta gloire recouvre la terre !

Tes bien-aimés ne sont pas libres :

sauve-les par ta droite !

Porte-nous secours dans l'épreuve :

néant, le salut qui vient des humains !

PSAUME 109 (108)

Il se tient à la droite du pauvre.

Sors de ton silence, ô TOI QUI ES !

Pour me remercier de mon amitié,

on m'accuse;

on me rend le mal pour le bien,

on me paie de haine.

Mais, TOI QUI ES,

à cause de ton nom, interviens en ma faveur.

Ton amour est fidèle : délivre-moi !

Vois, je suis pauvre et malheureux;

au fond de moi, mon cœur est blessé.

Je m'en vais comme le jour qui décline,

comme l'insecte qu'on chasse.

J'ai tant souffert que mes genoux fléchissent,

je suis amaigri, décharné.

On me tourne en dérision,

ils hochent la tête ceux qui me voient.

Aide-moi, TOI QUI ES :

sauve-moi par ton amour !

Ils connaîtront que là est ta main,

et que tu agis.

Ils maudissent, toi, tu bénis :

ton serviteur est dans la joie.

À pleine voix, je te rendrai grâce,

je le louerai parmi la multitude,

car tu te tiens à la droite du pauvre,

tu le sauves de ceux qui s'en prennent à lui.

PSAUME 110 (109)

Psaume célèbre commémorant l'intronisation
 de David comme roi de Jérusalem. 
CELUI QUI EST en fait son fils adoptif, 
il le fait prêtre selon un modèle d'origine céleste, 
et il en fait son bras droit. 
Il représente déjà la figure du Messie.

Les titres attribués à Jésus : Roi, Messie, Prêtre, 
Seigneur, Fils de Dieu, assis à la droite du Père,
 s'inspirent de ce psaume.

CELUI QUI EST dit à mon roi :

« Assieds-toi à ma droite,

et tes ennemis tomberont à tes pieds. »

Jusqu'à très loin, bien au-delà de Sion,

CELUI QUI EST étend ton pouvoir,

il te dit :« Au cœur même de tes ennemis,

tu seras vainqueur ».

« Le dernier ennemi est la Mort. » (1Co 15, 26)

En plein jour tu apparais

comme un prince éblouissant

de puissance et de sainteté,

et CELUI QUI EST te dit encore :

« Je t'ai engendré

comme la rosée qui naît de l'aurore »

Alors, par un serment irrévocable,

CELUI QUI EST le jure :

« Tu es prêtre à jamais

selon l'ordre du roi Melkisédek »

(c'est-à-dire : selon la Justice et la Paix).

À ta droite se tient CELUI QUI EST :

il brise la colère de tes adversaires.

En chemin mon roi s'abreuve au torrent,

puis il redresse la tête.

PSAUME 111 (110)

Alléluia ! Dans l'assemblée des justes

je rendrai grâce de tout cœur

à CELUI QUI EST.

Grandes sont ses œuvres !

Ses actions sont revêtues de noblesse et de beauté, 
sa justice dure à jamais.

CELUI QUI EST est tendresse et pitié;

gardant toujours mémoire de son alliance,

il a laissé un mémorial de ses merveilles,

il a donné des vivres à ses fidèles.

En confiant à son peuple

le domaine des nations,

il lui a montré sa force.

Justice et vérité, les œuvres de ses mains,

fidélité, toutes ses lois;

elles sont établies pour toujours et à jamais,

elles sont accomplies avec droiture et vérité !

À son peuple CELUI QUI EST

apporte la délivrance;

son alliance est promulguée pour toujours :

saint et redoutable est son nom.

La sagesse commence par un respect sans bornes
en présence de CELUI QUI EST,

Elle naît avec le sentiment de notre immense petitesse 
devant l'incommensurable grandeur de ce qu'il est et de ce qu'il fait.

dans cette voie est la lumière

et la louange du Seigneur demeure à jamais.

PSAUME 112 (111)

Accomplir la volonté de CELUI QUI EST,

c'est d'être juste.

Heureux l'homme et la femme

qui aiment de tout cœur

la volonté de CELUI QUI EST !

Leur descendance sur la Terre sera bénie.

La prospérité régnera dans leur maison,

et leur justice sera reconnue pour toujours.

Comme une lumière dans la nuit

se lèvent dans leur cœur

la justice et la tendresse.

Ils ont pitié, ils partagent;

ils mènent leurs affaires avec droiture.

Dans le malheur ils ne tremblent pas :

ils restent appuyés fermement

sur CELUI QUI EST.

Leur cœur est confiant, ils n'ont pas de crainte.

À pleines mains ils donnent au pauvre;

leur justice vivra à jamais,

leur influence et leur renom

grandiront sans cesse.

PSAUME 113 (112)

Est semblable à CELUI QUI EST

quiconque retire le pauvre de la cendre

et en fait un prince.

Du levant au couchant,

 loué soit CELUI QUI EST !

Il règne sur tous les peuples,

sa gloire est plus grande que les cieux.

Qui est semblable à CELUI QUI EST ?

CELUI QUI EST retire le pauvre de la cendre,

il relève le faible de la poussière,

il le fait siéger parmi les princes.

De la femme stérile,

il fait une mère heureuse

au milieu de ses enfants.

PSAUME 114 (113 A)

Les esclaves sont en fuite. 
Pharaon et son armée les talonnent. 
Soudain la mer leur barre le chemin.

Désespérés, ils se tournent vers CELUI QUI EST.

Ils poussent un immense cri du cœur. 
Et voici qu'au-delà de toute espérance, l’obstacle est franchi.

Il est vivant CELUI QUI EST.

C’est lui qui a ouvert dans la mer

un chemin à son peuple.

C'est lui qui l'a libéré de ses chaînes.

Il est le Libérateur,

Il est le Sauveur,

Il aime son peuple.

Je veux encore me remplir de la joie 
de tous ceux et celles-là qui, 
suite à de grandes épreuves, 
ont vu leur vie passer de la nuit au jour.

Quand Israël sortit d'Égypte,

et Jacob, de chez un peuple étranger,

Juda devint le sanctuaire de CELUI QUI EST

et Israël, son domaine.

La mer voit et s'enfuit,

le Jourdain refoule ses eaux vers l'arrière;

les montagnes bondissent comme des béliers,

et les collines, comme des agneaux.

Mer, qu'as-tu à t'enfuir,

qu'as-tu, Jourdain, à retourner en arrière ?

Montagnes, pourquoi bondir comme des béliers,

collines, comme des agneaux ?

Tremble d'émerveillement, Terre, devant le Maître d'Israël!

Il  change le rocher en source et la pierre en fontaine !

PSAUME 115 (113 B)

Contre les idoles de pierre, contre le dieu Argent, 
contre les grosses bagnoles, les châteaux, les yachts, 
contre la vie de luxe à tout casser...

Au nom de ton amour et de ta vérité,

Ô TOI QUI ES,

à toi la gloire, non à nous !

On nous demande :

« Où est-il CELUI QUI EST ? »,

« Il est partout,

il est au-delà de tout;

ce qu'il veut, il le fait ».

Leurs dieux à eux sont des idoles d'or et d'argent 
faites de mains humaines.

Elles ont une bouche, et ne parlent pas,

des yeux, et ne voient pas,

des oreilles, et n'entendent pas,

des narines, et ne sentent pas.

Leurs mains ne peuvent rien toucher,

leurs pieds ne peuvent pas marcher,

pas un son ne sort de leur gosier.

Ceux qui les façonnent

et mettent leur foi en elles

deviendront semblables à elles...

Peuple, mets ta foi en CELUI QUI EST :

il est ton secours, il est ton bouclier !

Prêtres, mettez votre foi en lui :

il est votre secours, votre bouclier !

Vous qui l'adorez, ayez foi en CELUI QUI EST :

il est votre secours, votre bouclier !

CELUI QUI EST se souvient de nous :

il nous bénira !

Il bénira tout son peuple;

il bénira tous ceux qui mettent leur confiance en lui, 
du plus grand au plus petit.

Que CELUI QUI EST multiplie ses bienfaits
pour nous et pour nos enfants !

Lui qui a fait le ciel et la terre,

qu'il nous bénisse !

De même que le ciel recouvre notre Terre pour qu'elle vive,

que CELUI QUI EST nous couvre ainsi de sa bonté,

y compris la Terre qu'il a confiée à nos soins.

Ce n'est pas en mourant

que l'on rend gloire à Dieu,

ni en descendant dans le silence des morts,

mais c'est en vivant !

Nous, les vivants, bénissons CELUI QUI EST,

maintenant et pour les siècles des siècles !

PSAUME 116 (114-115)

(Psaume 114)

J'aime CELUI QUI EST :

il entend le cri de ma prière;

il incline vers moi son oreille :

toute ma vie, je l'invoquerai.

J'étais pris dans les filets de la mort,

ligoté dans les liens de l'abîme,

j'étais accablé de tristesse et d'angoisse,

j'invoquai CELUI QUI EST :

« Je t'en prie, délivre-moi ! »

CELUI QUI EST est justice;

il est pitié et tendresse,

il défend les petits :

j'étais faible, il m'a sauvé.

Retrouve ton repos, mon âme,

car CELUI QUI EST t'a fait du bien.

Il a sauvé mon âme de la mort,

il a gardé mes yeux des larmes

et mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence de CELUI QUI EST

sur la terre des vivants.

(Psaume 115)

Je crois, et je parlerai,

moi qui ai beaucoup souffert,

moi qui dans mon trouble ai dit :

« L'homme n'est que mensonge. »

Comment rendrai-je à CELUI QUI EST

tout le bien qu'il m'a fait ?

J'élèverai la coupe du salut,

j'invoquerai son saint nom.

Devant tout son peuple

je tiendrai mes promesses !

Il en coûte à CELUI QUI EST

de voir mourir les siens !

Ô TOI QUI ES, tu as brisé mes chaînes,

ne suis-je pas ton serviteur,

le fils de ta servante ?

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,

et j'invoquerai ton nom.

Envers TOI QUI ES,

je tiendrai mes promesses;

je le ferai devant tout ton peuple,

à l'entrée de ta maison,

au milieu de Jérusalem !

PSAUME 117 (116)

Tous les peuples, louez CELUI QUI EST !

Fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort;

éternelle est la fidélité du Seigneur !

PSAUME 118 (117)

Le Grand Dimanche

Fin de l’esclavage, fin de l’exil, on rentre au pays. 
De peine et de misère, on reconstruit le temple, 
on refait les murailles de la ville. La vie revient.
 C’est la liberté, c’est la fête !
 CELUI QUI EST est vraiment bon.

RÉSURRECTION

Je suis la pierre rejetée des bâtisseurs, 
mais il est avec moi CELUI QUI EST;
il me délivre : éclatante est sa victoire !

Rendons grâce à CELUI QUI EST,

car il est bon,

éternel est son amour !

Dans mon angoisse

j'ai crié vers CELUI QUI EST,

il m'a exaucé et mis au large.

Mieux vaut s'appuyer sur CELUI QUI EST

que de compter sur les humains;

mieux vaut s'appuyer sur CELUI QUI EST

que de compter sur les puissants !

Des adversaires me coinçaient,

me cernaient comme un feu de ronces,

ils me harcelaient comme des guêpes,

me poussaient, me bousculaient

pour m’abattre;

au nom de CELUI QUI EST je leur ai fait face.

LUI QUI EST a pris ma défense;

il est ma force, mon chant, mon salut !

Clameurs de joie et de victoire sous les tentes des justes :

« Le bras de CELUI QUI EST se lève,

il est fort le bras de CELUI QUI EST ! »

Passion et Résurrection

Non, je ne mourrai pas, je vivrai

pour annoncer les actions de CELUI QUI EST :

Il m'a frappé,

mais il ne m'a pas livré à la mort.

Mort, où est ta victoire ?

Ouvrez-moi les portes de justice :

j'entrerai, je rendrai grâce à CELUI QUI EST.

« Qu'ils entrent, les justes ! »

Je te rends grâce, TOI QUI ES,

tu es pour moi le salut.

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs

est devenue la pierre d'angle.

Il est mis au tombeau, on l'a enfermé dans la pierre,

mais CELUI QUI EST l'a ressuscité !

C'est là l'œuvre de CELUI QUI EST,

la merveille devant nos yeux.

Voici le jour que fit CELUI QUI EST,

jour de fête et de grande joie !

Ô TOI QUI ES, donne, donne le salut !

Donne, donne la victoire !

Béni soit celui qui vient

au nom de CELUI QUI EST !

De la maison de CELUI QUI EST,

nous vous bénissons !

Qu'il nous illumine !

Rameaux en main,

rendons-nous en cortège

jusqu'à son autel.

Ô TOI QUI ES, je t'exalte et te rends grâce !

Rendons-lui grâce, car il est bon !

Éternel est son amour !

PSAUME 119 (118)

« Et la Parole était Dieu » (Jean 1,1).

Ô TOI QUI ES,

heureux ceux qui te cherchent de tout cœur !

De tout mon cœur je te cherche.

Je veux méditer ta Parole :

elle est ma plus grande richesse.

Je veux suivre tes chemins.

car ta volonté m'apporte la joie.

Sois bon pour ton enfant et je vivrai;

j’observerai ta Parole.

Ouvre mes yeux 

pour que je puisse voir tes merveilles,

car je suis un étranger sur Terre.

Fais-moi découvrir ta volonté :

c'est là mon plus grand désir.

Je suis collé à la poussière,

recrée-moi par ta Parole.

Fais-moi la grâce de marcher dans ta Voie.

Je choisis de vivre dans la vérité,

tu mets mon cœur au large.

Enseigne-moi, fais-moi comprendre,

infléchis mon cœur vers toi.

Garde mes yeux des idoles

et vivifie-moi par ta Parole.

Que me vienne ton amour, TOI QUI ES,

ton salut selon ta promesse !

Je compte sur ta Parole;

n’ôte pas la parole de vérité de ma bouche

et que je sois au large en ma démarche.

Devant les puissants

sans honte je parlerai de ton témoignage :

il fait mes délices,

je l’aime beaucoup.

Je tends les mains vers toi que j’aime,

rappelle-toi la Parole

que tu as donnée à ton serviteur :

elle fonde mon espoir,

elle est ma consolation dans ma misère,

elle me donne la vie.

Dans ma demeure d’étranger,

tes volontés sont comme une musique;

dans la nuit je me rappelle ton Nom,

TOI QUI ES.

Suivre ta voie, est le sort que j'embrasse.

De tout cœur je veux attendrir ta Face,

prends pitié de moi.

Je réfléchis sur ma vie,

je la regarde dans le miroir de ta Révélation,

et je te remercie

pour la justesse de tes jugements.

De ton amour la terre est pleine,

apprends-moi tes volontés.

Tu me fais du bien;

enseigne-moi le discernement :

j’ai foi en ta sagesse.

Avant d’être affligé je m’égarais,

maintenant je m’en tiens à ta promesse.

Ô toi, le Bon, le Bienfaisant,

tu m’apprends tes voies.

C’est bon pour moi que d’être affligé

afin d’apprendre tes volontés.

La Loi de ta bouche,

comme elle est bonne pour moi !

Plus que millions d’or et d’argent !

Ce sont tes mains qui me façonnent,

fais-moi comprendre

que c’est pour mon bien que tu m’affliges.

Mais que ton amour me soit consolation,

que m’advienne ta tendresse et je vivrai.

Qu’en tes volontés mon cœur soit inébranlable !

Mon âme ira jusqu’au bout pour voir ton salut,

jusqu’au bout mes yeux poursuivront ta promesse,

Quand me consoleras-tu ?

Je suis devenu comme une outre qu’on enfume,

et pourtant je n’oublie pas tes volontés.

Toi qui es Vérité, quand feras-tu justice

contre le mensonge qui mène le monde ?

Ma vie sur Terre ne tient à rien,

mais je ne délaisse pas tes chemins.

Vivifie-moi selon ton amour

et je garderai le témoignage de ta bouche.

Ô TOI QUI ES, ta Parole dure à jamais,

elle est immuable comme les cieux.

Comme la Terre que soutiennent tes mains

ta fidélité demeure d’âge en âge.

Tout, par ta volonté, subsiste jusqu’à ce jour

et chaque chose est ta servante.

Sans ta Parole qui fait mes délices

j’aurais péri dans la misère.

Non, jamais je n’oublierai tes préceptes

car ils me donnent la vie.

Peu importe que l’on cherche ma perte,

moi je comprends le fond de ta pensée,

Combien elle est parfaite

et combien elle est large !

Comme j’aime ta Voie, ô TOI QUI ES !

tout le jour je la médite.

Plus que tous les maîtres

elle me donne sagesse et subtilité,

plus que les anciens

elle me donne l’intelligence.

Ta Parole est plus douce à mon palais

que le miel à ma bouche.

Elle est une lampe devant mes pas,

une lumière sur ma route.

Mais, ô TOI QUI ES, regarde :

je suis au fond de la misère.

Rends-moi la vie selon ta Parole.

Agrée l’offrande de ma bouche

et instruis-moi.

Mon âme à tout moment est entre tes mains,

ton témoignage est la joie de mon cœur.

Je hais les cœurs partagés :

je m’abrite en toi, mon bouclier.

Sois mon soutien,

ne déçois pas mes attentes,

sois mon appui et je serai heureux.

Le désir d’accomplir tes volontés

me fait trembler d'émotion.

J’ai agi selon la justice,

ne me laisse pas tomber

entre des mains hostiles,

sois mon allié pour que je fasse le bien

et que je sois épargné de la torture.

Mes yeux s'efforcent de chercher ton secours;

ils ne voient pas l'heure

où ta promesse de justice se réalisera.

Agis avec ton serviteur selon ton amour,

car il est temps d’agir, ô TOI QUI ES;

j’aime ta Parole plus que l’or et l’or fin.

Ta Parole est une merveille;

en se dévoilant elle illumine

et les gens au cœur simple comprennent.

J’ouvre large ma bouche et j’aspire,

avide de ta Parole.

Jette tes yeux sur moi et prends pitié,

cela n’est que juste

pour les amants de ton Nom.

Fixe mes pas selon ta promesse

et que le mal ne triomphe pas de moi.

Arrache-moi à la torture de l’homme

et illumine ta Face pour ton serviteur.

Mes yeux ruissellent de larmes

car on ne marche pas dans tes chemins.

ÔTOI QUI ES, tu es juste

et tout ce que tu fais est bien.

Ta justice nous a été révélée,

révélée la vérité entière.

Le zèle de ta Maison me consume

car mes oppresseurs oublient ta Parole.

Ta Promesse est sûre

et ton serviteur la chérit.

Chétif que je suis, on me méprise,

mais éternelle est ta justice

et ta Parole, vérité.

Angoisse et oppression m’ont saisi,

mais ta Révélation est justice éternelle;

fais-la moi comprendre pour que je vive.

De tout cœur je t’appelle, TOI QUI ES, réponds-moi.

Je t’appelle, sauve-moi !

Je devance l’aurore et j’implore,

j’espère en ta Parole.

Mes yeux devancent les veilles

pour méditer sur ta promesse :

en ton amour écoute ma voix,

sois proche de moi, TOI QUI ES.

Vois ma misère, délivre-moi,

défends ma cause, aide-moi.

Nombreuses sont tes tendresses, TOI QUI ES;

en tes jugements vivifie-moi,

dans ton amour donne-moi la vie.

La Vérité est le principe de ta Parole

et tes jugements sont justes pour l’éternité.

Des princes me persécutent sans raison,

Mais c’est ta Parole que redoute mon cœur.

Joie pour moi dans ta promesse,

comme à trouver grand butin.

Je déteste le mensonge, je l’exècre;

c’est ta Loi que j’aime.

Sept fois le jour, je te loue, TOI QUI ES,

pour ta justice.

Une grande paix habite ceux qui aiment ta Parole;

rien ne les ébranle.

J’attends ton salut, TOI QUI ES,

et je marche sur ta route,

mon âme s’attache à ton Témoignage

et l’aime entièrement.

Toutes mes voies sont devant toi.

Que mon cri soit proche de ta Face,

ô TOI QUI ES !

Par ta Parole fais-moi comprendre !

Que ma prière arrive devant ta Face,

par ta promesse, délivre-moi !

Que mes lèvres publient ta louange,

que ma langue redise ta promesse,

car tes commandements sont justice !

Que ta main me vienne en aide

et que vive mon âme à te louer.

Brebis perdue, je m’égare :

viens chercher ton serviteur.

PSAUME 120 (119)

Dans ma détresse,

j'ai crié vers CELUI QUI EST, et il m'a répondu.

De la bouche qui ment, délivre-moi!

Je dois, pour mon malheur, vivre en exil

et camper dans un désert,

car trop longtemps j'ai vécu parmi ces gens qui haïssent la paix.

Moi, je ne veux que la paix,

mais eux, dès que je parle, cherchent la guerre.

PSAUME 121 (120)

Il est près de toi CELUI QUI EST : il est comme ton ombre.

Chant en deux chœurs.

A- Je lève les yeux vers les montagnes :

d'où me viendra le secours ?

B- Le secours me viendra de CELUI QUI EST; c'est lui qui a fait le ciel et la terre.

A- Que ton gardien empêche ton pied de glisser, qu'il ne dorme pas!

B- Non, il ne dort pas, il ne sommeille pas, le gardien de mon peuple.

A- Ton gardien, c'est CELUI QUI EST; il est ton ombrage, il se tient près de toi.

B- Pendant le jour, le soleil ne pourra te frapper, ni la lune, durant la nuit.

A- CELUI QUI EST te gardera de tout mal, il gardera ta vie.

B- Il te gardera, au départ et au retour, maintenant et à jamais.

PSAUME 122 (121)

En marche vers la Cité idéale.

Quelle joie quand on m'a dit :« Allons à la maison de CELUI QUI EST ! »

Maintenant notre pèlerinage prend fin devant tes portes, Jérusalem !

Te voici, Jérusalem : en tes murs

la ville ne fait qu'un seul corps !

C'est ici que montent les tribus,

les tribus de CELUI QUI EST,

ici qu'Israël vient lui rendre grâce.

Ici que se trouve le tribunal de justice,

le siège de la maison de David.

Appelez le bonheur sur Jérusalem :

« Paix à ceux qui t'aiment !

Que la paix règne dans tes murs, 
le bonheur dans tes maisons ! »

À cause de mes frères et de mes proches,

je dirai :« Paix sur toi ! »

À cause de la maison de CELUI QUI EST,

je désire ton bien.

PSAUME 123 (122)

Pauvres, différents, laissés pour compte, ignorés, méprisés...

Vers TOI QUI ES, je lève les yeux.

Comme un serviteur, comme une servante,

je tourne mes yeux vers ta main bienveillante

attendant secours et réconfort.

Pitié pour nous, TOI QUI ES,

prends pitié de nous :

notre âme est rassasiée de maux.

Nous n'en pouvons plus

du ricanement des satisfaits,

du mépris des orgueilleux. 

PSAUME 124 (123)

En Égypte, c'était la mort assurée,

mais nous en sommes sortis !

TOI QUI ES,

si tu n'avais pas été là,

quand, fous de colère,

ils nous sautèrent dessus,

nous aurions été dévorés tout vifs.

Sans toi qui étais pour nous,

nous aurions été submergés,

des torrents nous seraient passés dessus,

et nous serions morts au fond du fleuve.

Grâce à toi,

nous n'avons pas été la proie de leurs dents.

Nous étions comme un oiseau pris au filet,

le filet s'est rompu

et nous nous sommes échappés.

Béni soit celui qui a fait le ciel et la terre,

béni soit CELUI QUI EST !

PSAUME 125 (124)

Cantique des degrés.

Ceux qui mettent leur confiance

en CELUI QUI EST

sont comme la montagne de Sion :

elle ne chancelle point,

elle est stable pour toujours.

Comme les montagnes entourent Jérusalem,

ainsi CELUI QUI EST entoure son peuple

dès maintenant et à jamais.

Il ne permettra pas

que la méchanceté règne sur les justes,

afin que les justes

ne tendent pas les mains vers le mal.

TOI QUI ES, répands tes bienfaits

sur les personnes au cœur bon et droit !

Que la paix soit sur Israël !

PSAUME 126 (125)

Retour de l'exil

Quand CELUI QUI EST

ramena les captifs à Sion,

nous étions comme en rêve !

Notre bouche était pleine de rires,

nous poussions des cris de joie.

Alors parmi les nations on disait :

« Quelles merveilles fait pour eux

CELUI QUI EST ! »

Oui, quelles merveilles il a fait pour nous :

nous étions en grande fête !

Ô TOI QUI ES, ramène nos captifs

comme torrents au désert !

Qui sème dans les larmes

moissonne dans la joie :

il s'en va, il s'en va en pleurant,

il jette la semence;

il s'en vient, il s'en vient en chantant,

il rapporte les gerbes.

PSAUME 127 (126)

Cantique des montées.

Regarde les oiseaux, vois les fleurs des champs...

(Matthieu 6, 26-30).

Si tu ne bâtis pas la maison toi-même,

ô TOI QUI ES,

les bâtisseurs travaillent en vain;

si tu ne gardes la ville,

en vain nos gardes veillent.

Inutile de nous lever tôt le matin

ou de nous coucher tard dans la nuit,

inutile de peiner

pour manger un pain de misère,

quand toi, tu combles tes bien-aimés

lorsqu'ils dorment. (Marc 4, 26-29)

Les enfants sont un héritage qui vient de toi,

ils sont une récompense;

en naissant de parents encore jeunes,

ils sont comme des flèches

dans les mains d'un héros.

Heureux l'homme et la femme

qui en remplissent leur carquois;

dans les débats à la porte de la Ville,

point de honte pour eux !

PSAUME 128 (127)

Cantique des montées.

Si tu es attentif à CELUI QUI EST

et si tu marches dans ses voies,

heureux es-tu !

Tu te nourriras du travail de tes mains

et tu connaîtras le bonheur.

Au cœur de ta maison,

ton épouse sera comme une vigne généreuse

et comme des plants d'olivier

seront tes enfants autour de ta table,

Ainsi sera béni

quiconque aime CELUI QUI EST.

Qu'il vous bénisse de son temple saint !

Puisses-tu voir ton peuple dans le bonheur

tous les jours de ta vie,

et voir les enfants de tes enfants !

Paix sur la grande famille de CELUI QUI EST !

PSAUME 129 (130)

Cantique des montées.

Depuis tout jeune ils m’ont pourchassé,

- Israël en est témoin -

depuis tout jeune ils ont voulu ma peau,

mais ils ne m’ont pas eu !

Comme des laboureurs,

ils ont labouré mon dos,

sur mon dos ils ont creusé leurs sillons;

mais CELUI QUI EST, le Juste,

a brisé leurs assauts.

Bientôt il ne restera rien d’eux;

ils seront comme l'herbe folle

qui pousse sur les toits

et qui sèche avant qu'on ne l'arrache.

Le moissonneur n'en remplit pas sa main,

ni le lieur, son giron.

Les passants ne les béniront pas.

Nous, nous bénissons 

le nom de CELUI QUI EST!

PSAUME 130 (129)

Cantique des montées.

Du plus profond de mon être

je crie vers toi, ô TOI QUI ES;

je t’appelle, écoute-moi !

Que parvienne à ton oreille le cri de ma prière !

Si tu tiens compte de nos fautes, qui survivra ?

Mais tu es Pardon, je le sais,

cela me remplit d’émotion et d’espoir.

Je mets ma confiance en TOI QUI ES,

en ta parole je mets mon espoir,

et je t'attends avec ardeur,

avec plus d'ardeur qu’un veilleur n’attend l’aurore.

Toi aussi, mon peuple,

attends CELUI QUI EST !

Attends-le comme le veilleur de nuit

qui longuement soupire après le lever du jour !

Mettons notre espoir en CELUI QUI EST !

Attendons-le !

Avec lui il apporte Grâce

et Vie en abondance.

C'est lui qui nous sauve de toutes nos peines.

PSAUME 131 (130)

Cantique des montées.

Ô TOI QUI ES,

je n'ai pas le cœur fier, ni le regard hautain.

Je n'ai pas pris un chemin de grandeurs

ni d’ambitions exagérées.

Non, je tiens mon âme en paix et silence.

Comme un petit enfant das les bras de sa mère, 
comme un petit enfant, ainsi est mon âme.

Mettons notre espoir en CELUI QUI EST,

dès maintenant et à jamais.

PSAUME 132 (131)

Lire en 1 Rois 8, 1-13 l'installation solennelle 
de l'Arche par Salomon dans le Saint des saints. 
L'arche ne contient rien d'autre que les tables 
de pierre que Moïse y avait déposées à l'Horeb.

Cantique des montées.

TOI QUI ES,

souviens-toi de David,

de tout son labeur,

du vœu qu'il t’a fait par serment :

« Je n'entrerai pas sous ma tente,

je ne mettrai pas les pieds dans ma maison,

je ne me reposerai pas sur mon lit,

je n’accorderai pas de sommeil à mes yeux

ni de répit à mes paupières

tant que CELUI QUI EST

n’aura pas sa propre maison,

tant que pour le Puissant de mon peuple

je ne trouverai pas une demeure ! »

Or, voici qu'on parle de son Arche en Ephrata,

nous l'avons découverte aux Champs-du-Bois !

Entrons donc au lieu où il séjourne,

prosternons-nous devant son marchepied.

Lève-Toi, ô TOI QUI ES,

avec l'Arche de ta force !

viens prendre ton repos.

Tes prêtres se parent d’habits sacrés,

tes fidèles crient de joie.

Par amour pour David, ton serviteur,

traite avec bienveillance

son descendant qui a été oint en nos jours

pour gouverner notre peuple.

Car TOI QUI ES,

tu as fait à David une promesse

qui lui tient grandement à cœur;

tu lui as fait ce serment :

« C'est le fruit sorti de tes entrailles

que je mettrai sur ton trône.

Si tes fils gardent mon alliance,

s’ils observent mes enseignements,

leurs descendants à tout jamais

porteront ta couronne. »

Car c'est à Sion que CELUI QUI EST

a choisi d'établir sa demeure;

il a dit :

« C'est ici que je reposerai pour toujours,

c’est là que je siégerai, car tel est mon désir.

Je bénirai la nourriture de mon peuple

et ses pauvres, je les rassasierai de pain;

ses prêtres, je les vêtirai de salut

et ses fidèles jubileront de joie.

J’assurerai une lignée à David,

La lampe que j’allumerai pour lui

ne s’éteindra pas;

pendant que ses ennemis se morfondront,

sur sa tête une couronne fleurira. »

PSAUME 133 (132)

Comme des frères, comme des sœurs.

Il est bon, il est doux

de vivre ensemble

comme des frères,

ou comme des sœurs !

Aussi doux qu’un parfum

qui, de la tête d’Aaron,

coule sur sa barbe

et sur le col de ses tuniques.

Aussi doux que la rosée de l'Hermon

qui descend des hauteurs de Sion

en répandant à jamais

la vie et la bénédiction

de CELUI QUI EST.

PSAUME 134 (133)

Cantique des montées.

Allons,

bénissons CELUI QUI EST

dans sa maison,

bénissons-le

dans les parvis de sa maison !

Bénissons-le pendant les nuits

en levant nos mains vers le sanctuaire !

Depuis sa Demeure,

qu’il nous bénisse

Celui qui a fait le ciel et la Terre !

PSAUME 135 (134)

Le monde n'était rien, Dieu l'a fait.

Israël n’était pas grand-chose, Dieu en a fait un peuple. 
D’une horde d’esclaves il a fait un peuple libre. 
Il l’a protégé pour qu’il ne soit pas avalé 
par les autres nations, et pour que par toute la Terre 
il rende témoignage qu’il ne sert à rien de mettre sa foi 
dans des dieux qui n’ont pas de vie.

Nous te louons, TOI QUI ES,

car tu es bon et tu es doux.

Tu as fait le monde à partir de rien,

et d’une horde d’esclaves

tu as fait un peuple libre;

nous en rendons témoignage.

Tu es grand :

au ciel, sur Terre,

sur mer, dans les abîmes,

rien ne se fait sans toi.

Du bout de la Terre tu fais monter les nuages,

tu produis les éclairs et la pluie;

de tes trésors tu tires le vent.

En Égypte, tu libères ton peuple opprimé,

tu multiplies pour lui les prodiges,

tu le combles de biens,

tu le sauves des mains des puissants.

Tu as vraiment de la tendresse pour ton peuple.

Toujours nous garderons cela en mémoire.

Il est bien vain de mettre sa foi dans les idoles,

ces œuvres humaines faites d’or ou d’argent :

elles ne donnent pas la vie.

Elles ont une bouche et ne parlent pas,

elles ont des oreilles et n’entendent pas,

elles ont des yeux et ne voient pas;

ce sont des choses mortes

qui rendent morts comme elles

ceux et celles qui les adorent.

Nous te bénissons,

tu es la Vie et la Source

de tout ce qui existe !

PSAUME 136 (135)

Il est Amour.

Si Israël existe, si le  monde existe, si nous existons, 
c'est grâce à CELUI QUI EST. Tout est grâce.

Ô TOI QUI ES, nous te rendons grâces,

car tu es Bonté, et ton Amour n’a pas de fin !

Tu es la Lumière de la lumière, éternel est ton amour !

Tu es la Source de tout ce qui est, éternel est ton amour !

Toi seul fais des merveilles, car éternel est ton amour !

Tu as fait les cieux avec sagesse,

car éternel est ton amour !

Tu as fait la terre solide au milieu des eaux,

car éternel est ton amour !

Tu as fait les grands luminaires,

car éternel est ton amour !

Tu as fait le Soleil pour illuminer le jour,

car éternel est ton amour !

Tu as fait la Lune et les étoiles pour éclairer la nuit,

car éternel est ton amour !

En Égypte, tu as frappé la tyrannie en plein cœur,

car éternel est ton amour !

Tu as libéré Israël de ses chaînes d’esclave,

car éternel est ton amour !

Tu l’as fait sortir par la puissance de ta main et de ton bras,

car éternel est ton amour !

Tu lui as frayé un chemin à travers la Mer des Joncs,

car éternel est ton amour !

Tu as fait passer ton peuple au milieu des eaux,

car éternel est ton amour !

Tu as englouti dans la mer l’oppression qui pesait sur lui,

car éternel est ton amour !

Tu as conduit par les chemins du désert ton peuple libéré,

car éternel est ton amour !

Tu as abattu tout ce qui faisait obstacle à sa marche,

car éternel est ton amour !

Tu l’as mené vers la liberté,

car éternel est ton amour !

Tu t’es souvenu de nous dans notre abaissement,

car éternel est ton amour !

Tu nous as sauvés de l’oppression,

car éternel est ton amour !

Tu nous donnes le pain en abondance,

car éternel est ton amour !

Nous te rendons grâces, ô TOI QUI ES,

car éternel est ton amour !

PSAUME 137 (136)

Au bord des fleuves de Babylone

nous étions assis et nous pleurions

en nous rappelant Sion;

aux peupliers d'alentour

nous avions suspendu nos harpes.

C'est alors que nos geôliers

nous demandèrent des cantiques,

nos ravisseurs, de la joie :

« Chantez-nous, disaient-ils,

un cantique de Sion ».

Comment chanterions-nous

sur une terre étrangère

un cantique à CELUI QUI EST ?

Si je t'oublie, Jérusalem,

que se dessèche ma main droite !

Que ma langue s'attache à mon palais

si je perds ton souvenir,

si je ne mets Jérusalem au plus haut de ma joie !

Souviens-toi, ô TOI QUI ES,

de ce jour où ils criaient :

« À bas, Jérusalem !

 Rasez-la jusqu'aux assises ! »

Babylone, tôt ou tard, tu subiras le même sort !

PSAUME 138 (137)

Merci

Ô TOI QUI ES,

de tout cœur je te remercie,

Tu as écouté ma prière.

Avec les anges je te chante,

en ta Présence je me prosterne;

je te remercie pour ton Amour et ta Vérité

qui dépassent tout ce que je peux imaginer.

J’ai crié vers toi et tu m’as exaucé,

tu as accru la force de mon être.

La Terre entière te dit merci.

Des rois ont entendu parler de tes promesses,

ils apprécient tes chemins,

ils te rendent gloire.

Ils reconnaissent que tu es sublime,

que tu te tiens avec les humbles

et loin des superbes.

Au milieu de mes angoisses, tu me fais vivre;

Tu étends la main et par ta droite tu me sauves.

Tu fais tout pour moi;

Ton amour est sans fin.

Mène à son complet achèvement

l’œuvre de tes mains !

PSAUME 139 (138)

Quelle merveille !

Ô TOI QUI ES,

tu me sondes et tu me connais;

que je me lève ou m'assoie, tu le sais;

tu perces de loin mes pensées.

Si je suis debout ou couché, tu le sens,

mes allées et venues te sont toutes connues.

La parole n'est pas encore sur ma langue

que déjà tu la connais tout entière.

De tous côtés tu m'embrasses,

Tu mets sur moi ta main.

Ce prodige me renverse,

une telle réalité me dépasse.

M’éloigner de ton esprit est impensable,

impossible de fuir loin de toi;

si j'escalade les cieux, tu es là,

si je me couche avec les morts,

tu es là aussi.

Si j’emprunte les ailes de l'aurore

pour m’envoler au-delà des mers,

encore là, ta main me conduit,

ta droite me saisit.

Je dis à l’obscurité : « Enveloppe-moi ! »,

à la nuit : «Cache-moi ! »,

mais l’obscurité n'est point obscure pour toi,

et la nuit est claire comme le jour.

Le noyau de mon être, c'est toi qui l’as formé,

c’est toi qui m'as tissé dans le ventre de ma mère;

je te rends grâce pour cet immense prodige,

merveille que je suis,

merveille que tes œuvres !

Mon âme, tu la connaissais bien;

quand je fus façonné dans le secret,

brodé au profond de la terre,

mes os n'étaient point cachés de toi.

Mon embryon, tes yeux le voyaient;

dans ton livre tu as inscrit tous mes jours,

chacun d'eux y figure.

Comme tes pensées sont profondes pour moi,

incalculable en est le nombre !

Elles sont plus nombreuses que le sable;

jamais je n’arriverais à les compter.

(Pourtant il y a des hommes

qui n’ont aucun souci de ce que Tu penses)

Scrute-moi, ô TOI QUI ES,

examine mon cœur,

vois mon inquiétude;

ne permets pas que mes pas s’égarent,

conduis-moi sur les chemins d’éternité.

PSAUME 140 (139)

Psaume de guerre. (Je n’en retiens que ce verset) :

Ô TOI QUI ES,

tu feras droit aux malheureux,

tu feras justice aux pauvres.

PSAUME 141 (140)

Je me mets dans la peau de tous les écrasés de la terre; en leur nom, je m’adresse à CELUI QUI EST...

Viens vite à mon secours, TOI QUI ES,

écoute mon cri !

Que ma prière monte jusqu’à toi comme l'encens !

Accueille-la en cette fin de journée,

comme l'offrande de mes mains.

Que de ma bouche ne sorte rien de mauvais

et de mon cœur, rien de mal;

si je ne suis pas dans le droit chemin,

permets que quelqu’un de juste

me redresse avec bonté.

Je dénonce les juges

qui tranchent en faveur des malfaisants;

je leur dis : « Par votre faute,

nous sommes devenus une terre saccagée,

des os en vrac jetés à la gueule du loup ! »

Pour le moment, ma souffrance les amuse,

mais, un jour, la situation se renversera.

Mon chemin est plein de pièges et d’embûches;

vers toi je me tourne, Seigneur :

tu es mon Maître et mon refuge,

protège-moi et fais-moi vivre !

PSAUME 142 (141)

Je suis coincé

En ce moment, il y a quelque part sur la Terre, 
une femme, un homme, un jeune, un enfant 
qui a le sentiment d’être le dernier, le plus pauvre, l
e plus malheureux des humains. 
Il s'agit peut-être d'un innocent ou d'un criminel, 
d'un croyant ou d'un athée, d'un chrétien, 
d'un musulman ou que sais-je... 
Je tâche de le/la rejoindre, pour qu'il ou elle 
se sente moins seul/e.

De la caverne où je me terre

je crie et je crie.

Je te supplie, Ô TOI QUI ES !

Je déverse ma plainte devant toi,

vois ma détresse !

Le souffle me manque.

Tu connais mon sentier,

regarde, je suis pris dans un piège.

Je suis traqué de tous côtés.

Je suis un inconnu,

je n’ai personne pour m’aider.

Sur la terre des vivants, je n’ai que Toi;

Toi seul es mon abri.

Écoute ma clameur,

je suis à bout de souffle.

Ceux qui me poursuivent

sont plus forts que moi;

libère-moi d’eux !

Sors-moi de cette prison, je t’en prie !

Toute ma vie je t’en remercierai 

et à tout le monde je raconterai

le grand bien que tu m’as fait.

PSAUME 143 (142)

Je suis dans le noir

TOI QUI ES, écoute-moi !

Toi le fidèle,

Toi le juste,

je t’en supplie, réponds-moi !

Ne regarde pas mes mérites,

je n’en ai aucun !

Je ne sais où me cacher,

je suis écrasé,

je vais dans le noir

comme chez les morts.

Je ne puis plus respirer,

mon cœur s’affole.

Je me souviens

de tout ce qu’on m’a raconté,

je me rappelle tes merveilles,

je tends les mains vers toi

comme une terre assoiffée de toi.

Viens vite, réponds-moi !

Je suis à bout de souffle;

Ne me cache plus ta face

sinon je vais mourir !

Je veux entendre ton amour au matin,

car je compte sur toi;

montre-moi la route à suivre,

délivre-moi du mal !
Près de toi, je suis à l’abri;

enseigne-moi à faire ta volonté,

car tu es ma Vie.

Que le souffle de ton cœur

me conduise sur une terre unie !

Pour l’amour de ton Nom,

fais-moi vivre en harmonie avec tes désirs;

tire-moi de l’angoisse,

débarrasse-moi de tout ce qui m’oppresse,

car je suis ton enfant.

PSAUME 144 (143)

Tu es tout !

Ô TOI QUI ES,

Tu es mon Roc,

Tu es mon amour,

Tu es ma forteresse,

Tu es mon libérateur,

Tu es mon bouclier,

Tu es mon refuge et mon abri.

Je ne suis rien,

Je ne suis qu’un souffle,

Je ne suis qu’une ombre qui passe

mais tu te soucies de moi.

Tu connais tous les humains,

tu te souviens de chacun d’eux.

Tu t’inclines vers moi,

Tu te penches sur moi.

À travers les montagnes en feu,

parmi les éclairs qui frappent comme des flèches

tu me tends ta main,

tu me tires du gouffre des eaux,

tu m’arraches aux mains qui m’étranglent.

J’entonne pour toi un chant nouveau,

sur la lyre à dix cordes je joue pour toi,

tu sauves ton enfant

de la griffe de tous ses ennemis.

Les fils de mon peuple

sont comme des plants grandis dès le jeune âge,

ses filles sont des figures d’angle,

elles sont des colonnes de palais finement sculptées.

Nos greniers sont pleins,

ils débordent de fruits de toute espèce.

Par milliers, par myriades

nos brebis foisonnent dans nos campagnes,

nos bestiaux sont gras et sains,

pas de brèches dans nos murs,

pas de lamentations sur nos places.

Notre peuple est heureux,

oui, nous sommes heureux d’être ton peuple,

Ô TOI QUI ES !

PSAUME 145 (144)

Ton Règne

TOI QUI ES,

tu es mon Roi,

jusqu’aux nues je chante ton Nom,

je te bénis et te loue chaque jour;

toujours je te louerai,

je te bénirai à jamais !

Tu es grand,

ta grandeur n’a pas de mesure.

De génération en génération

nous faisons mémoire de tes hauts faits,

nous nous transmettons le récit de tes merveilles,

nous chantons ta splendeur,

nous célébrons ta puissance,

ta bonté immense,

ta justice et ta tendresse,

ta miséricorde,

ta patience et ton amour.

Ô TOI QUI ES,

Tu es bon,

Tu es plein de tendresse

pour tout ce que tu as créé.

Ta création proclame ta grandeur,

tes œuvres montrent

la splendeur de ton Règne.

Ton Règne est béni par tes amis,

il est acclamé par les fils et les filles des humains.

Il est établi pour tous les siècles,

il traversera tous les âges.

Tout ce que tu dis est Vérité,

Tout ce que tu accomplis est Amour :

Tu relèves ceux qui tombent,

Tu redresses ceux qui sont courbés.

Tous les vivants ont les yeux tournés vers toi;

ils attendent de toi leur nourriture.

Tu ouvres ta main et tu les rassasies.

En toutes tes voies tu es Justice,

en toutes tes œuvres tu es Amour.

Tu es proche

de ceux qui font appel à toi de tout cœur.

Tu vas au-devant de leurs désirs,

tu entends leur cri et tu les sauves,

tu prends soin de tous ceux qui t’aiment.

Ma bouche chante ta louange,

Tout ce qui vit te bénit.

PSAUME 146 (145)

Ton Règne arrive !

Tant que je vivrai

je veux te louer,

ô TOI QUI ES !

Je te louerai

tous les jours de ma vie.

C’est toi qui me sauves.

Les puissants de ce monde

sont de la glaise, tout comme moi;

leurs pensées et leurs plans

ne sont qu’un souffle.

Moi je m’appuie

sur TOI QUI ES,

sur toi qui as fait le ciel, la terre et la mer

et tout ce qu’ils renferment,

sur toi qui as donné la vie à mon peuple.

Tu es la Vérité.

Nous étions opprimés, tu nous as libérés,

nous mourions de faim, tu nous as rassasiés de pain.

Tu délies les enchaînés,

tu rends la vue aux aveugles,

tu redresses les courbés,

tu aimes la justice.

Tu prends la défense de l’étranger,

tu soutiens l’orphelin et la femme abandonnés.

Tu es notre Roi pour toujours.

PSAUME 147 (146-147)

Fin des exils.

Ô TOI QUI ES,

toi qui ramènes à la maison nos exilés,

Tu guéris nos cœurs brisés,

tu panses nos blessures.

Tu comptes les étoiles,

tu appelles chacune par son nom :

comme tu es grand !

Ton intelligence n’a pas de limites.

Tu soutiens les humbles,

tu les relèves de terre,

Ceux qui nous piétinaient hier

aujourd’hui traînent dans la poussière.

De tout notre cœur

nous te disons MERCI !

Tu drapes les cieux de nuées,

tu prépares la pluie pour la terre,

tu fais germer l’herbe sur les montagnes

et tu fais croître les plantes

pour le service des humains.

Tu donnes à manger aux troupeaux,

tu alimentes même les petits du corbeau

qui, à grands cris, réclament de toi leur pitance.

Le cheval qui hennit

et l’homme qui bombe le torse

ne t’impressionnent pas vraiment;

ce qui te plaît, c’est le cœur simple

qui se tourne vers toi

et espère tout de ton amour.

Joie pour toi qui nous réunis de nouveau,

et pour la ville qui nous rassemble

dans ses murs !

Tu renforces nos portes,

tu bénis nos enfants,

tu apportes la paix à notre Terre,

tu nous rassasies de pain.

Tu envoies ta Parole,

et tout de suite elle agit.

La neige nous couvre de sa laine,

le gel se répand comme cendre,

de ses glaçons

le froid nous pénètre jusqu’aux os.

Tu envoies de nouveau ta Parole

et la glace fond,

le vent se lève,

les eaux se remettent à couler comme avant.

Ta Parole nous redonne vie.

Nous en sommes les heureux témoins !

PSAUME 148

L’Univers est notre famille

TOI QUI ES,

toi qui dépasses tout ce qui existe,

nous te louons d’une seule voix !

Avec les anges et les esprits de lumière,

et avec tout l’univers nous te chantons !

Avec le Soleil, la Lune et les étoiles,

avec l’eau qui tombe des nuages

avec l’onde des rivières et les houles de la mer,

nous te bénissons, TOI QUI ES.

Car c’est toi qui nous as faits.

Tu as créé les poissons géants;

ils peuplent les abîmes.

Le feu, la grêle, la neige, la brume

sont sortis de tes mains.

Le vent d’ouragan,

à la puissance de ta Parole.

Montagnes, collines,

forêts de cèdres, de pins et de bouleaux,

arbres à fruit, orangers et pommiers,

palmiers, baobabs et acacias,

tous les arbres de tous les bois

et de tous les pays,

c’est toi qui les as plantés

pour former le grand jardin de la Terre !

Il y a aussi les insectes, les bêtes sauvages,

et les animaux qui nous accompagnent,

qui travaillent pour nous, nous nourrissent

et nous donnent la vie;

il y a aussi les reptiles impressionnants

qui rampent sur leur ventre

et les multitudes d’oiseaux de toutes les couleurs

qui virevoltent et chantent dans le ciel;

c’est toi qui as fait tout cela !

Qu’à travers tes œuvres

partout dans le monde

tous nos peuples et nos gouvernants,

nos guides et nos juges,

nos prêtres et nos savants,

nos jeunes gens et nos jeunes filles,

que toutes nos femmes et nos hommes pleins de vigueur,

de même que nos vieillards

et nos petits enfants

reconnaissent ta beauté, ô TOI QUI ES !

Que tous et toutes contemplent ta magnificence !

Que tous reconnaissent ton infinie générosité

et te rendent grâce en toute humilité !

Et que nos vies

soient un miroir de ta grandeur !

PSAUME 149

La mort elle-même est vaincue !

Pour les déshérités de la terre,
la résurrection de Jésus est le prélude de la victoire 
qui sera, un jour, leur propre victoire 
partout dans le monde.

Ô TOI QUI ES

nous te chantons,

nous te louons,

nous dansons en ta présence;

sur un air nouveau nous proclamons :

« TOI QUI ES, tu aimes ton peuple,

TOI QUI ES, tu donnes aux humbles,

une éclatante victoire ! » 

Nous le chantons à pleine gorge

en frappant des mains et en dansant.

Finies les guerres,

Finies les vengeances,

Finies les chaînes,

Finies les peurs,

Finie la mort !

Alléluia !

PSAUME 150

Toutes les cultures : une seule Voix !

Que sonnent toutes les cloches de la Terre,

que toutes les fanfares

et toutes les chansons du monde

te louent, ô TOI QUI ES,

ô Toi qu’on ne peut pas nommer !

Loué sois-tu par nos plus beaux poèmes,

et par les créations de tous les arts

et les danses de tous les peuples !

Loué sois-tu par les œuvres des savants,

des professionnels et des travailleurs,

des entrepreneurs et des commerçants,

des agriculteurs et des artisans.

Que les trompettes et les tambours,

les cymbales, les flûtes et les guitares;

que l'erke, les sikus, la zampoña et la quena

que les orgues, les accordéons,

les violons et les marimbas;

que les balalaïkas et les bouzoukis,

les cornemuses et les balafons;

que le suona, le pipa et l’erhu,

l’oud, le sitar et l’ukulélé;

que les castagnettes, les pianos et les banjos,

que tout ce qui sonne et résonne sur Terre,

que tous les tangos, les sambas, les rigodons,

les raps, les reggae, le hip hop,

les swings et les slows,

et tous les rythmes de jazz,

de rock et de djembé

remplissent l’univers d’allégresse

et de bénédictions

pour te célébrer !

Tu es la Grande Source,

la Source de tout ce qui est !

CANTIQUES

La danse de Marie

Magnificat

Vers ton cœur, TOI QUI ES,

monte mon cœur.

Je déborde de joie.

Toi, le Saint

tu te penches vers moi

qui ne suis rien,

tu me rends heureuse sans fin

et tu m’émerveilles.

De ton amour tu enveloppes

les petits de la Terre.

Tu ouvres ta main

et étends ton bras.

Les puissants

qui écrasent les humbles,

tu les jettes par terre,

et les pauvres tu les tires de l’anonymat.

Tu remplis le ventre des affamés,

et ceux qui s’en mettent plein les poches

tu les renvoies les mains vides.

Tu remets ton peuple debout,

comme tu l’avais promis depuis toujours.

La chanson de Zacharie

à la naissance de Jean le Baptiste

Tu es bon, TOI QUI ES,

tu viens visiter ton peuple

et tu lui rends la liberté

Tu avais promis à David,

que pour nous sauver

une force surgirait

de sa descendance.

Saints et prophètes d'autrefois

à leur tour firent cette promesse

que, par amour pour nos ancêtres

et par fidélité à ton alliance,

tu briserais le joug de nos oppresseurs.

Déjà, par serment, tu avais juré à Abraham

de nous enlever toute crainte

et nous libérer de tous nos ennemis,

pour que, tout au long de nos jours,

nous marchions en ta présence

dans la justice et la sainteté.

Voici donc que maintenant

ces promesses s'accomplissent.

Toi, petit enfant,

tu seras prophète de CELUI QUI EST.

Tu iras devant lui

et ouvriras pour notre peuple

le chemin du salut.

Voici qu'en effet

la tendresse et l’amour de CELUI QUI EST,

vont nous apporter le pardon

de toutes nos errances.

Oui,

sur nous qui errons dans la nuit

et qui n’avons pas de place parmi les vivants,

se lève le Soleil

qui conduira nos pas

sur le chemin de la paix.

                                                     Cantique d'Anne (1 S 2)

Mon cœur exulte à cause de CELUI QUI EST,

mon front s'est relevé grâce à lui.

Il n'y a pas de Saint pareil à CELUI QUI EST,

pas de Rocher semblable à lui !

L'arc des forts sera brisé,

mais le faible se revêt de vigueur.

Tandis que les plus riches

s'embauchent pour du pain,

les affamés se reposent satisfaits.

Tandis que la femme stérile enfante sept fois,

la femme aux nombreux enfants dépérit.

CELUI QUI EST fait mourir et fait vivre;

il fait descendre à l'abîme et en ramène.

Il rend pauvre et riche;

il abaisse et il élève.

De la poussière il relève le faible,

il retire le pauvre de la cendre

et en fait un prince.

CELUI QUI EST veille

sur les pas de ses fidèles;

la force ne rend pas l'homme vainqueur.

Il relèvera le front de son messie.

                                          Cantique d'Ézéchias (Isaïe 38, 11-19)

Je disais : au milieu de mes jours je m'en vais.

Je disais : je ne verrai pas CELUI QUI EST

sur la terre des vivants,

je ne verrai plus de visages

semblables à ceux des habitants de ce monde !

Ma demeure m'est enlevée, arrachée,

comme une tente de berger,

Tel un tisserand, j'ai dévidé ma vie :

le fil est tranché.

J'ai crié jusqu'au matin,

je gémis comme la colombe :

Ô TOI QUI ES, je défaille !

Sois mon soutien !

Oui, tu me guériras, tu me feras vivre;

tu me tires du néant de l'abîme.

Tu as jeté loin derrière toi

tous mes péchés.

La mort ne peut te rendre grâce

le vivant, le vivant, lui, te rend grâce,

comme moi aujourd'hui.