RÉCOLTE DU 11 AVRIL 2019
33 items: du Voile au Trou noir
VOILE
Quand un signe d'oppression devient un signe de libération
Dans un certain contexte
religieux, le VOILE des femmes est généralement vu comme un signe
d'obéissance, et souvent de sujétion.
Mais, dans l'Argentine
des années 1976 à 1982, un voile du même genre et de couleur blanche, affiché par les Mères de la Place de Mai, a montré à la face du monde qu'il pouvait être, au contraire, un signe de courage, de
rébellion, de subversion et même d'une révolution féminine à grande échelle.
À cette époque, quand une féroce
dictature militaire catholico-fasciste faisait trembler toute l'Argentine, une
résistance épique vit le jour et prit chair dans les milliers de grand-mères,
mères, épouses, sœurs et compagnes des 30 000 personnes que ce régime de mort avait
fait disparaître (et qui demeurent disparues
à ce jour!). Le «missile nucléaire» que brandirent ces femmes pour affronter le
Dragon fut le simple voile blanc qu'elles portaient sur la tête.
Le Dragon se moqua, les méprisa,
les traîna dans la boue, ne manqua pas d'en torturer, en faire disparaître et
même d'en tuer certaines. Rien n'y fit. La résistance de ces braves femmes a
été sans faille et intense à l'extrême jusqu'à ce que la Dictature finisse par crever.
Ces femmes au voile blanc n'ont malheureusement
pas ramené à la vie leurs êtres chers que la Dictature avait déjà éliminés,
mais elles ont largement contribué à redonner à tout un pays brutalement violé,
humilié et vendu, la dignité qu'on lui avait arrachée. Elles lui ont injecté
aussi quelque chose comme le goût de reconquérir la liberté, la démocratie et
la justice par d'autres moyens que les bottes, les canons, le cynisme et la
corruption, et autant par la participation des femmes que par celle des hommes..
CRUCIFIX
Il en est de même de la croix.
À l'époque des Romains, le
supplice de la croix était le châtiment le plus infâme que l'on réservait aux esclaves qui désertaient
leur maître, et aux rebelles qui s'opposaient à l'Empire. La croix était le
signe de la déchéance absolue, la marque des vaincus, la honte suprême.
Pourquoi maintenant la
trouve-t-on partout?
C'est qu'il y a Jésus cloué à la
croix.
Malgré qu'on ait tout fait pour
camoufler la chose, le Crucifié est la personnification même d'un NON éternel à
l'absolutisme et à l'arbitraire de tous les Pharaons, les Césars et les Infaillibles
autocrates de ce monde. À cause de ce NON qu'il a crié jusqu'au bout de son
sang, la croix a cessé d'être le signe triomphal des oppresseurs pour devenir
le grand signe de ralliement des opprimés.
Un signe de non conformité, de
désobéissance et de refus de tout ce qui écrase, un signe porteur des rêves de liberté
de tous les vaincus du monde.
C'est ainsi que de symbole d’opprobre, la croix est devenue la semence jetée dans notre chair de ce qui, un
jour, fleurira aux yeux de toute l'humanité comme la plus grande de toutes les
victoires du monde.
On en parle encore
«Quand je serai élevé de terre, j'attirerai tous les humains à moi»
(Jean 12, 32).
En Galilée, un jeune homme se livre corps et âme aux
rejetés de la société et leur redonne leur place au soleil. Cette nouveauté est incroyable. Elle bouscule les coutumes,
les certitudes, les dogmes, la morale officielle, les préjugés, les tabous, les
intérêts de classe. Elle dérange un tas de monde. Elle remet en question
l'ordre établi. En l'espace de deux ans, le mal causé par ce jeune homme est
immense. Il a dépassé les bornes, on l'assassine.
Il avait prévu le coup.
Il avait dit: «J'attirerai le monde à moi». Traduction: «On viendra de
partout. On me verra pendu au gibet. On en sera peiné et terriblement choqué.
On dira: «Ça, plus jamais!» Car on se reconnaîtra en moi. Chacun reconnaîtra en
moi l'un des siens, un proche, un ami, un frère, une sœur, une fille, un fils,
une communauté, un peuple même; on y verra des grands pans de l'humanité se
tordant dans l'impuissance et dans la douleur, et qui dit NON au Système qui
les crucifie.
Au cours des siècles qui ont suivi, fleurs, bougies,
peluches se sont accumulées aux pieds du Crucifié. Des fleuves de larmes ont
été versés. Aux branches des arbres on a lu des cartons, des papiers et des
rubans qui disaient dans toutes les langues: «Tu n'es pas mort. Tu vis dans nos
mémoires. Nous ne t'oublierons jamais. Tu continueras de vivre à travers nous.
Nous continuerons ce que tu as commencé; nous
prolongerons ton œuvre, nous l'étendrons au monde entier. Nous ne serons plus jamais des étrangers les
uns pour les autres; nous ne serons plus des rivaux, ou des ennemis... Ce
qu'ils t'ont fait à toi, c'est à nous qu'ils l'ont fait; ce qu'ils font à tant
de démunis de la Terre, c'est à nous qu'ils le font. Nous étions des aveugles,
tu nous as éveillés!»
Insurrection
Indignez-vous!
Internet
Quand on en a ras-le-bol, on s'insurge. C'est ce qui est
arrivé aux gens qui marchaient dans les pas de Jésus. Quand ils ont vu comment
ses adversaires l'avaient fait assassiner, ils ont été d'abord anéantis mais vite
ils se sont ressaisis et se sont insurgés. Ils ont dit: "Assez, c'est
assez!"
Au risque de leur vie ils ont dénoncé avec la dernière
énergie le crime commis par les chefs de la nation. Ils ont subi les menaces,
le fouet, les chaînes, la prison, l'excommunication... Et ils ont tenu ferme.
Contre vents et marées, ils ont décidé de reprendre le message de Jésus et de
le répandre auprès de toutes les nations.
Le message est très simple: «Un monde nouveau est en
marche. Dieu en est l'âme. Il en est le
moteur. Laissez tout et embrassez avec nous ce monde nouveau où les derniers
sont les premiers, les chefs sont au service du peuple, et les gens du peuple
cessent de se battre comme chiens et
chats! Et où Dieu n'est plus ce despote huché au plus haut des cieux, mais l'un
de nous qui transmet volontiers son souffle à ceux et celles qui l'accueillent.
»
Non seulement ils ont proclamé ce message, mais ils sont eux-mêmes
devenus ce message tout en réalisant progressivement que Jésus, celui-là même
qui avait été assassiné sous leurs yeux, était en train de revenir à la vie à
travers eux.
C'est ainsi que peu à peu leur "insurrection" est
devenue synonyme de «résurrection».
«CHRIST EST RESSUSCITÉ!» était leur slogan, leur cri de
ralliement et le mot-phare de leur «subversion».
Ce message, ce cri (on pourrait dire « ce Credo») faisait
rager les assassins de Jésus qui étaient encore aux commandes de la nation.
Ceux-ci n'épargnaient aucun effort pour tenter de les neutraliser en faisant arrêter,
fouetter, jeter en prison ces fauteurs de trouble qui, un jour, seraient
appelés «chrétiens»...
C'est de cette souche insurrectionnelle que vient l'Église
de Jésus de Nazareth.
Mais ne nous trompons pas de cible. Est-il besoin de le
répéter? Les «vraies affaires», ce ne sont pas les condoms, le mariage gay ou
la communion pour les divorcés remariés, ni même l'avortement ou l'euthanasie, mais la destruction de la planète et le sort d'au moins la moitié de l'humanité qui croupit dans un état lamentable de sous-humanité en raison de ... nous savons quoi.
Indignons-nous!
AFP PHOTO/VATICAN MEDIA Aleteia
Le 12 avril 2019, François baise les pieds des leaders politiques du Sud-Soudan les suppliant de cesser de s'entre-tuer entre frères. Un geste genre Jésus? ...
TROIS BELLES SURPRISES !
ET LE SOUDAN AUSSI!
AFP PHOTO/VATICAN MEDIA Aleteia
LA TOTALE!
Le 12 avril 2019, François baise les pieds des leaders politiques du Sud-Soudan les suppliant de cesser de s'entre-tuer entre frères. Un geste genre Jésus? ...
FOUS
1 Corinthiens 3, 18-20. 4, 3-5
Images Bible
Monsieur
Paul, celui qu'on appelle l'Apôtre, nargue ces grandes gueules qui, dans
la société, prétendent être gardiens de
la pensée «correcte». Le point de vue de ces derniers pourrait se résumer à
ceci: Évitons les changements, sinon le monde va s'écrouler.
Monsieur
Paul n'est pas d'accord avec eux et lance cette pierre dans la mare: si ceux
qui pensent ainsi sont des sages, alors, moi je suis fou. Et si je suis fou, eh
bien, j'en suis fier, car ce sont justement les fous que Dieu choisit pour
remettre sur pied ce monde qui marche tout croche.
Paul
se fout éperdument de ce que les autorités pensent de lui: «Mon juge, déclare-t-il, c'est ma conscience, et le
Seigneur!»
Quelle
était la folie de Paul? C'était d'aller à contre-courant d'une tendance qui gagnait de plus en plus de
terrain chez les chrétiens des premières communautés. À la suite du
traditionaliste Jacques, le «frère du Seigneur», la grande idée de l'heure,
c'était qu'on pouvait être à 100% avec Jésus à condition de continuer à
observer fidèlement les traditions de la bonne vieille religion juive comme la circoncision, la viande casher, les
restrictions du sabbat,etc... La Loi religieuse des anciens (leur charia...)
était intouchable. Pour eux, c'était la Loi d'abord, Jésus ensuite. Pour Paul,
c'était Jésus seulement, et pas de charia!
C'était
ça, la folie de Monsieur Paul.
Main levée et bras étendu
fotolia
Dieu lève la main et étend le bras, non pas pour tuer, mais
pour briser les chaînes de l'esclave et le rendre libre. C'est ainsi qu'il est
montré dans la bible, aux toutes
premières pages de ce que nous appelons "L'Histoire du Salut".
C'est ainsi aussi que les «enfants de Dieu», car nous le
sommes, devons le voir et le montrer.
De nos jours, les pharaons ont changé de nom, mais ils
continuent de dominer, d'endormir, d'ensorceler, et d'opprimer par des menaces
et des guerres qui ne finissent jamais. Ils tuent à profusion pour garder les
masses dans les chaînes de l'inconscience, de la résignation, de
l'insignifiance, de la marginalité et de la niaiserie.
Toi, étends ton bras, ouvre ta main, libère, donne la vie!
En se posant sur Mars, la sonde InSight a réussi
son "amarsissage". Sa mission actuelle est de creuser la croûte de cette
planète et de la fouiller pour voir ce qu'elle a dans le ventre. Mars a sans doute un noyau de feu comme la Terre,
mais a t-elle de l'eau?
Je tourne vers moi-même une autre
sonde, celle de ma conscience, et je scrute aussi ce que j'ai dans le ventre et
dans le cœur. De quel matériau suis-je fait? Il se peut bien que, sous une
mince couche d'humus, je trouve un épais noyau de roche, et qu'au cœur de ce
dernier il y ait du feu.
Mon «humus» serait ce que je crois être, c'est-à dire la face de moi que
je montre au monde, et que le monde voit.
Ma «roche» serait mon bouclier intérieur chargé de me protéger contre
les corps étrangers, contre l'environnement,
contre moi-même, contre Dieu et contre tout.
Mon «feu», enfin, serait l'être sublime que je suis et que je ne
connais pas... Cette réalité profonde de mon être qui veut naître en dehors de
sa caverne. Celui que la bible perçoit comme «l'image de Dieu», une sorte de germe
d'essence divine planté au dedans de moi.( Jésus donne à ce germe d'autres
noms: «trésor», «semence du royaume», «source qui jaillit en vie éternelle»)...
Dans ma condition mortelle, ce
feu serait déjà le commencement de la résurrection! C'est de lui que Jésus
aurait parlé quand il disait: «Je suis venu allumer le feu sur la terre...»
Je choisis donc de ne plus
m'attarder à soigner mon «humus», c'est-à
dire ces nombreux personnages que je me suis inventés pour m'ajuster au monde.
Je renonce aussi à essayer de percer mon «noyau
de roc intérieur» qui me protège des agressions ... car il est
indestructible. Quant à mon «feu» que
je vois comme un germe: j'attends qu'il soit mûr, gonflé à point, prêt à
éclater. De tout mon être j'aspire à ce qu'en jaillisse une flamme.
En attendant, je me tiens dans
mon tombeau, debout dans l'obscurité, face à la pierre qui en ferme l'entrée.
Quelqu'un viendra à son heure, la pierre sera roulée et ce sera la Lumière.
Qu'on y croie ou pas, le «Royaume»
que Jésus annonce et pour lequel il
meurt sur la croix, imprègne jusque dans ses moindres cellules notre monde fait
de matière. Bien que nos yeux ne puissent le voir et que nos mains soient
incapables de le palper, c'est ce Royaume qui donne consistance et sens à notre
monde fait de pesanteur et d'opacité.
Qu'on y croie ou qu'on n'y croie pas, ce «Royaume» dont Jésus rend
témoignage par toute sa vie, est la racine, le cœur et l'avenir du monde dans
lequel nous vivons.
De temps en temps, cette réalité mystérieuse
laisse échapper des fulgurances qui viennent frapper notre conscience à la
façon de l'éclair. Ce sont les miracles, véritables flashes provenant de
l'avenir... Ils nous montrent quelque
chose du Royaume qui est en nous et qui n'en finit pas de devenir.
À cause du Royaume qu'il porte en
lui, notre monde en effervescence tombera tôt ou tard sur ses pieds et marchera
dans la voie de la réconciliation, de la justice et de la paix. Ce
qu'aujourd'hui nous appelons «miracle», sera normal. La lourde chape de haine,
de peur, d'angoisse qui pèse sur nous et qui nous tue un peu plus chaque jour,
n'existera plus. Nous serons sortis des filets de la mort et respirerons
librement. Nous verrons clair, nous comprendrons, nous vivrons pleinement. Nous
ne serons plus des infirmes, des aveugles, des sourds, des muets, des boiteux,
des lépreux, des paralytiques, de pauvres malheureux recroquevillés sur
nous-mêmes, incapables de communiquer en profondeur et prisonniers de notre
propre pesanteur. Dieu ne sera plus un étranger pour nous et nous ne serons plus des étrangers pour lui. Nous
ne serons plus des étrangers les uns pour les autres. Nous ne deviendrons pas
des anges, mais des êtres pleinement humains.
Quand cela se produira-t-il?
Sûrement avant la fin du monde, autour de quelques centaines de milliers ou
millions d'années... En attendant, rien ne nous empêche de cesser de nous
nourrir de mort, car le Royaume est en nous et déjà en devenir.
La Mission: ressusciter les
morts!
On peut écrire des milliards de bouquins sur ce que devrait
être la mission des chrétiens dans le monde. Pour ma part, je la résumerais en
ces mots:
Allons chez ceux qui vivent dans les marges. Ne leur
parlons pas trop de la foi en Dieu, car bien souvent ils l'ont plus que nous.
Encourageons-les plutôt à avoir foi en eux-mêmes,
car c'est de cela qu'ils ont le plus vivement besoin.
Si nous «éveillons» cette confiance en ceux qui n'en ont
pas, nous leur donnons littéralement la vie. Autrement dit, nous les
«ressuscitons».
Jésus avait probablement quelque chose comme ça en tête lorsqu'en
envoyant ses disciples en mission il leur dit: «Annoncez que le Royaume de Dieu
est tout proche...RESSUSCITEZ LES MORTS !»
(Matthieu 10, 7- 8).
Le cosmos est un méga océan d'énergie qui se déploie en
milliards de galaxies et peut-être même en de nombreux univers. Il semblerait
que cette énergie gigantesque était concentrée au départ en une bille de la
grosseur d'une tête d'épingle. À un moment donné, la bille aurait crevé et
libéré ces incroyables forces qui constituent notre cosmos et nous constituent nous-mêmes
jusque dans nos cellules les plus infimes. Ça n'arrête pas là. Tout continue de
se faire et refaire, de marcher et de s'étendre dans un tourbillon sans fin qui
nous entraîne à chaque fraction de seconde au-delà de tout ce que nous pouvons
voir, imaginer ou rêver.
Tournis
twinbuzz
La Terre tourne sur elle-même à 1700 km à l'heure, tout en tournant autour du Soleil à 107 280 km à l'heure (soit à 30 km à la seconde), en même temps qu'elle se laisse entraîner par le Soleil autour du centre de notre Galaxie à une vitesse de 230 km à la seconde. Notre galaxie (la Voie Lactée) fonce à son tour dans l'espace à une vitesse de 400 000 km à l'heure (soit 112 km à la seconde), tandis que le groupe de galaxies auquel appartient notre galaxie voyage à grande vitesse vers un autre amas de galaxies qui...etc. etc. etc....
twinbuzz
La Terre tourne sur elle-même à 1700 km à l'heure, tout en tournant autour du Soleil à 107 280 km à l'heure (soit à 30 km à la seconde), en même temps qu'elle se laisse entraîner par le Soleil autour du centre de notre Galaxie à une vitesse de 230 km à la seconde. Notre galaxie (la Voie Lactée) fonce à son tour dans l'espace à une vitesse de 400 000 km à l'heure (soit 112 km à la seconde), tandis que le groupe de galaxies auquel appartient notre galaxie voyage à grande vitesse vers un autre amas de galaxies qui...etc. etc. etc....
On ne peut pas dire que ça ne
tourne pas dans le coin...
On trouve sur la Lune des "mers" sans eau qui portent des noms charmants:
Mer
de la Connaissance
Mer de la
Fécondité
Mer de l'Ingénuité
Mer du Nectar
Mer de la
Tranquillité
Mer de la Sérénité
Mer de l'Ingénuité
Mers des Îles
Mer des Écumes
Mer des Nuées
Mer
des Ondes
Mer
Marginale
Avec
des endroits aux noms si romantiques, pas étonnant que la majorité des Terriens,
dont moi, passions tant de temps
"dans la lune".
Dieu sait comment on nous a cassé les oreilles par le passé
pour nous garder loin de la masturbation, de l'homosexualité, du contrôle des
naissances, etc.... Toutes ces choses
étaient classées comme «péchés contre nature» et trônaient au top des
inventions du diable les plus estimées... Par ailleurs, à propos du «péché contre LA nature», c'est-à-dire
contre l'environnement, pas un traître mot!
Pourtant, il y a cinquante ans, le désastre écologique crevait
les yeux; il était énorme déjà; il était monstrueux, plus gros que la planète
elle-même, mais on ne le voyait pas. Et si par hasard on le voyait, on s'en
foutait comme de notre première paire de chaussettes.
Les Blancs forment le 8% de la population du pays et ils
possèdent 72% des fermes.
Les Noirs constituent 80 % de la population et ne possèdent
que le 4% des fermes.
Voilà la bombe gigantesque sur laquelle le pays est assis.
Elle pourrait éclater à n'importe quel moment.
La mauvaise répartition de la terre est le «péché originel»
d'un tas de pays. C'est le grand péché
de l'Amérique latine.
Depuis 200 ans, entre dictatures, révolutions, guerres
civiles et gouvernements corrompus, l'AL
se bat pour résoudre ce problème. Des résultats tangibles se font toujours
attendre.
La mauvaise répartition de la richesse est le cancer numéro
1 de toute l'humanité. Il est là le "péché originel" de la planète.
Voici ce que le Capitalisme me
dit: «Avec moi tu n'auras plus besoin
de produire, car je me charge moi-même de la production. Je te vendrai mon produit,
et toi, pour l'acheter, tu n'auras qu'à travailler pour moi.»
Le péché, c'était le sexe. Aujourd'hui, c'est le contraire:
explorer le sexe sous toutes ses
coutures et le pratiquer sous toutes les formes est devenu un signe d'évolution
incontournable.
Le péché, pour les Québécois "pure laine",
c'était aussi le sacre. Or sacrer est maintenant devenu le top du chic.
«Tabarnak de câlice de viarge!», ça fait tendance chez les gens bien éduqués,
et ça soulage.
Le péché par excellence était de ne pas aller à la messe le
dimanche. Aujourd'hui, le péché mortel, c'est d'y aller. À l'heure de la messe
on traîne au lit et on fait l'amour.
Donc, il n'y a plus de péché. Et c'est tant mieux!
Dans notre monde il y a un tas de bonnes choses. Ce n'est
pas un monde mauvais. Dieu l'a fait et l'a trouvé beau et bon. Très bon même. «Il
a tant aimé le monde qu'il a envoyé son fils, non pas pour le condamner, mais
pour le sauver» (Jean 3..)
Le sauver de quoi? De choses moins bonnes. Dans nos
quartiers dits «défavorisés», et tout autour de nous, il y a un tas de gens qui
vivent comme des rats. Plus de la moitié de la population sait à peine lire et
écrire; malgré leur dignité d'humains, plusieurs croupissent dans la niaiserie.
Chaque jour, les médias nous vomissent des histoires invraisemblables, toutes
plus sordides les unes que les autres. Des crimes absolument sauvages sont
commis à tout moment par des individus
que bien souvent on prenait pour des anges. Le bitchage, les fake news, le
harcèlement, la jalousie, le vandalisme, le vampirisme; le mensonge, le vol, le
meurtre, la fraude, le viol se pratiquent à grande échelle. Les dépassements de
coûts faramineux dans la construction, les éléphants blancs, le gaspillage
effarant de l'argent public, les grosses bagnoles qu'on se paie à crédit pour
encombrer les routes et augmenter la pollution; notre addiction au pétrole et à
tous les produits qui empoisonnent la planète, notre analphabétisme proverbial
et notre Alzheimer national, le «massacrage» de notre langue, notre insatiable
besoin de bruit, de cris, de vacarme dans des attroupements de masse pour nous défouler, nous épanouir et transcender notre vie plate, alors que
nous laissons dépérir nos belles grandes églises que nos pères et nos mères ont
bâties à grands coups de sacrifices et avec tout leur cœur justement pour que nous nous rassemblions et qu'ensemble nous
nous ouvrions à plus grand que nous-mêmes; les messes ennuyeuses, les sermons
insignifiants dont on perd la moitié des mots et qui ne collent pas à notre
réalité, nos hypocrisies religieuses, notre pharisaïsme monumental, les
montagnes de crimes commis par un tas de prêtres d'hier et d'aujourd'hui, qu'on
a cachés, niés ou couverts pour sauver
la face de l'Église au détriment de millions de victimes innocentes (ce qu'à ma
connaissance l'on ne mentionne que très rarement dans les demandes de pardon du
Prions en Église...). N'est-ce pas un
crime aussi d'avoir aboli l'absolution collective, comme si tant de péchés
pouvaient être pardonnés par un seul pauvre petit curé tapi dans un
confessionnal semblable à une armoire à balais. Tout ça, en plus des guerres,
les ventes d'armes à des criminels, le commerce d'organes humain, les ventes
d'enfants, la traite des filles, le trafic de la drogue, la destruction de
l'environnement, tout cela et bien d'autres crimes que j'oublie, est-ce que ce ne
sont pas des péchés?
Le «péché du monde», ça existe comme le fumier. Ça existe
comme nos montagnes de déchets dont on ne sait plus quoi faire. Le péché
déborde de partout. Il crève les yeux. Mais comme de bons ivrognes invétérés on
les nie: «Ivrogne, moi?... Je le jure,
je n'ai jamais bu de ma vie! Ce sont les méchants qui disent ça de moi.»
Il y a en nous et parmi nous des maladies bien plus graves
que le cancer et le sida. Ces maladies, c'est ça le péché.
- Mais ce n'est pas ma faute! me diras-tu. Pourquoi me
parles-tu de ces choses? Tu veux que je me sente coupable?»
- Mais non, tu n'es pas coupable, mon amour. Bien sûr, ce n'est pas ta faute. C'est la faute du
gouvernement, on le sait. C'est la faute des curés, c'est la faute des immigrants,
c'est la faute du bon Dieu. Bref, c'est
toujours la faute des autres. Ce n'est jamais notre faute.
Or, penser ainsi, ça aussi c'est péché.
Oui, le monde est beau, Seigneur. Tu l'as tant aimé... mais
il y a du mal en lui. Je fais partie de ce monde-là. Ne m'en sors pas, mais
sors-nous de nos dénis. Sors-nous de ce qui défigure notre monde et le
corrompt. Sors-nous de là comme tu as sortis les Hébreux d'Égypte. Fais nous
passer du monde de l'insignifiance, de l'arrogance, de l'aveuglement, de la
vanité, de l'injustice, de la saleté, de l'incohérence, du cynisme, de
l'indifférence, de la lâcheté et de la mort, à un monde véritablement humain,
juste et vrai.... Fais-nous passer la mer Rouge qui nous sépare d'une société
libre, juste et fraternelle. Seuls, on
n'y arrive pas. Les coups de barre qu'il nous faut donner dépassent nos forces.
On a en nous toutes les énergies nécessaires pour tout
recommencer à neuf mais donne-nous de le vouloir, de le désirer, de le chercher
avec passion, avec ardeur, avec détermination, mais en gardant un peu de sens de l'humour.
En réalité, c'est une révolution qu'il nous faut, une vraie
de vraie. Il nous faut «renaître» (le
mot est de toi, Seigneur). «Renaître d'en haut», avec les yeux de l'aigle qui
voient large et loin. Renaître par la «grâce», par l'énergie pure de l'Être
même de Dieu. (Jean 3, 2)
Seigneur, fais que je voie!
La loi du plus fort et l'autre loi
natha yoga
La loi du plus fort régit la nature. Elle assure la survie et le développement de la vie. Sans cette loi, nous n'existerions pas.
Nous existons, en effet, grâce au triomphe à tout instant
du plus grand, du plus beau, du plus rusé, du plus musclé et du plus violent
sur ses semblables. Elle est la loi implacable de la sélection des espèces,
laquelle est au cœur de l'évolution, et sans laquelle il n'y a pas
d'évolution,... ni de civilisation, ni... de sanctification.
L'Évangile qui rejette presque toute forme de violence et
préconise l'amour des ennemis va carrément à l'encontre de cette loi; si bien
qu'il ne serait pas exagéré d'affirmer que l'évangile est «contre
nature»...
En réalité, c'est que l'être humain n'est ni un minéral, ni
un végétal ni un animal. Il est tout cela, bien sûr, il est évidemment soumis
aux lois de l'évolution, mais, en même temps,
il est différent. Une autre loi l'habite, trop peu connue, qui dort au
fond de son être.
Cette loi est tout le contraire de la loi du plus fort.
L'Évangile de Jésus vient éveiller cette force qui sommeille dans les humains,
cette même force qui les rend humains.
La loi du plus fort est un tyran qui me porte à prendre des
attitudes et à poser des gestes que je n'aime pas. («Ah, qui me libérera de cette tyrannie?»
s'écrie l'apôtre Paul...- Romains
7, 22-24).
«L'autre loi» bannit toute violence, toute haine, toute rancœur; elle bannit la
mort.
C'est cette force laissée en sommeil, qui doit être
éveillée et activée, évidemment pas pour tenter d'annuler la loi de la nature, mais pour éviter qu'elle soit le seul maître à bord.
L'évangile nous laisse entendre que notre humanité commence
là où notre animalité est dépassée, et que les forces qu'il faut réveiller et
cultiver pour marcher dans cette
direction non seulement abondent mais elles surabondent.
«Le voleur ne vient que pour voler, égorger et faire périr. Moi, je suis venu pour que vous ayez la vie et l'ayez en abondance» (Jean 10, 10) .
«Là où le mal abonde,
la grâce surabonde» (Romains 5, 20).
Jésus est au centre de l'Évangile. Mais de très près le
suivent des personnages de premier plan. Sans ces personnages, Jésus serait
resté un homme secret. Ce sont eux qui ont «obligé» Jésus à manifester le
mystère qu'il portait en lui. Ils sont les personnages-clé de l'Évangile.
Qui sont-ils?
Ces personnages-clé de l'Évangile, ce sont les aveugles,
les lépreux, les sourds-muets, les boiteux, les publicains, les samaritains,
les pauvres, les "pécheurs". Ce sont eux qui «forcent» Jésus à mettre à nu la puissance de
l'Esprit qui l'anime, qui l'unit au Père, qui illumine, libère, guérit,
ressuscite et sauve. Sans eux, on
n'aurait probablement jamais entendu parler de Jésus. Marie de Magdala, Zachée, la Samaritaine, le
chef de la synagogue, le centurion, la femme courbée, l'hémorroïsse, la veuve
de l'obole, l'hydropique et combien d'autres ont sorti Jésus de l'ombre et lui
ont permis d'éclairer le monde.
youtube La Madeleine
youtube La Madeleine
Moi, j'aime me voir mêlé à cette foule d'estropiés de la
vie, aveugle comme eux, sourd, muet, boiteux et
lépreux comme eux. Pécheur comme eux. Je suis ce père dépourvu de tout recours
devant un fils malade qui se jette dans le feu; je suis aussi le père dont la petite fille chérie est
sur le point de mourir. Je suis aussi le maître désespéré qui voit agoniser ce
serviteur qui est aimé comme un fils. J'ai sans doute quelques atomes crochus
avec le monstre de Gérasa possédé par l'esprit d'une légion très mauvaise. Je
suis sans doute aussi ce Lazare enfermé dans son tombeau depuis plusieurs jours. Je suis probablement le pharisien qui se sent
proche de Jésus mais, par prudence, se tient à distance de lui. Je crois quand
même que je suis proche de Jésus, mais, qui sait?... Peut-être que par cette
supposée proximité je le cache au lieu de le manifester...
J'ai une véritable dévotion
pour ces petits, ces personnes brisées, désespérées, ces pauvres, ces
mal aimés, ces gens «ordinaires» comme moi, qui ont, pour ainsi dire, mis Jésus
au monde.
La foi au Dieu de la
vie ne se greffe pas sur l'arbre pourri de croyances primitives basées sur des
légendes et sur la peur.
J'aurai honte de dire que je crois en Dieu tant que le
vieux dieu de la terreur sera dans le paysage.
Ce vieux dieu, on le connaît. La Bible en est pleine: il
est le Super Mâle qui a toujours raison. Il est l'œil qui voit tout, le Big
Brother, le parfait éteignoir de la liberté. Son ego n'a pas de bornes. Il
adore se faire adorer. Il tient tout dans sa main. Qu'il baisse la garde un seul instant et
l'univers s'écroule. Jamais on ne rit avec lui. Pas un seul brin d'humour. Il punit
la moindre peccadille. Pour ses services il charge toujours plein prix.
Maintes fois on a tenté de recycler ce Dieu infiniment
chatouilleux en lui prêtant des gentillesses, des miséricordes, des tendresses,
des pardons, mais, cela n'a jamais changé grand-chose. Jamais il n'a cessé de
susciter peur, rage, frustration,
désespoir et impuissance. Ce vieux dieu-là, c'est le dieu de l'enfer.
C'est de lui que j'ai honte.
La bonne nouvelle dans tout cela: c'est que ce dieu
méchant, en fait, n'a jamais existé! Des
peurs très anciennes qui se sont
accumulées dans les humains depuis des millions d'années ont inventé ce
dieu de la terreur et l'ont incrusté dans les tissus les plus profonds de notre
inconscient. Il est très coriace: on a beau le déclarer mort, il revient
toujours nous hanter.
Le Dieu en qui je crois, évidemment, est tout Autre. Mais tant que le vieux dieu lui barrera la route, l'Autre passera difficilement. Est-ce qu'une
greffe peut prendre sur un arbre rongé par les vers?
Il est donc urgent de se désintoxiquer en profondeur de ce
qui peut rester en nous du dieu des orages et des lois qui nous empêche de
respirer, afin de laisser toute la place
au Dieu de la liberté qui se manifeste en Jésus. Autrement dit, il est indispensable de se débarrasser des doctrines et des croyances toxiques qui nous habitent...
sinon jamais la nouveauté de l'Évangile entrera profondément en nous, jamais il ne «collera» à notre vie.
Le vin nouveau dans de nouvelles outres.
De quoi faut-il d'abord se désintoxiquer? De toutes les images et les idées fausses que nous nous sommes fabriquées sur Dieu et sur la religion, même si elles proviennent, comme c'est souvent le cas, de la Bible elle-même et même si pendant des siècles elles ont été véhiculées par la foi sincère des anciennes générations.
La bible est comme un arbre
choisi que des humains inquiets, éclairés, chercheurs, ont écorcé tout
doucement, découpé, taillé de plus en plus finement pour en retirer une
sculpture. Du commencement à la fin, il s'agit du même arbre, mais la sculpture
n'apparaît qu'à la fin.
La sculpture qui apparaît à la
fin de la Bible, c'est JÉSUS.
Il apparaît avec une vision de
Dieu qui n'est pas inspirée par les orages cosmiques des premiers temps de
l'univers, mais par l'image d'un pauvre
parmi les pauvres dévoué à redresser ceux qui tombent; et qui tombe lui-même
pour ne se relever qu'après s'être colleté avec la mort et...l'avoir terrassée.
Le Dieu de Jésus n'est pas séparé
de l'humain. Il ne le domine pas et ne le fait pas marcher à coups de bâton. Le
Dieu de Jésus est un Dieu qui ne fait qu'un avec l'humain; il marche avec lui,
partage ses douleurs, ses chutes, ses revers, mais aussi ses rêves de plénitude
les plus fous, jusqu'à défier la mort avec lui et à la dépasser pour lui. C'est en cela qu'il est grand et magnifique.
Amos et le «petit reste»
nos priorités
Ce matin, 4 juillet, par une chaleur suffocante, je suis
réveillé par Amos. Son peuple a été conquis et dispersé. Seule une petite
poignée est restée dans le pays. Ce "petit reste" lutte pour sa survie, mais il n'en peut plus.
Il s'accroche à ses liturgies, à ses sacrifices et à ses cantiques, convaincu
que Dieu aura pitié de lui et finira par
lui rendre le souffle.
Piqué par je ne sais quelle mouche, Amos saute alors dans
l'arène et apostrophe le «petit reste» en ces mots: «Si vous voulez vivre...
faites régner la justice!»
Puis il met dans la bouche de Dieu un discours qui retentit
comme une salve de mitraillette:
«Je déteste, je méprise vos célébrations. Vos liturgies me
dégoûtent. Je n'accepte pas les offrandes que vous me présentez. Vos
sacrifices, je ne les regarde même pas. Je ne veux plus entendre le tapage de
vos cantiques, et je me bouche les oreilles pour ne pas écouter le braillement
de vos musiques. JE VEUX SEULEMENT QUE LE DROIT JAILLISSE COMME UNE SOURCE, ET
QUE LA JUSTICE COULE COMME UN TORRENT QUI NE TARIT JAMAIS ! »
(Amos 5, 21-24).
Appliqué à nous, cela pourrait se traduire ainsi: «Je ne
veux plus de vos messes qui me font bâiller. Je ne veux plus de vos sermons
lénifiants sur l'amour et la paix, ni de vos adorations, méditations ou
chapelets qui me font dormir. Je veux que, jour et nuit, vous preniez à cœur le
sort des derniers de la Terre. Je veux que vous fassiez entendre partout la
voix des sans-voix. Je veux que vous soyez des passionnés des droits humains,
que vous vous déclariez carrément ennemis
du néo libéralisme et de toute la ratatouille de la finance et des grandes
affaires qui chaque jour contrôlent un peu plus votre esprit, votre pays et le
monde entier. Je veux que vous renonciez à jamais au pétrole et à tous les
poisons qui tuent la Terre. Je veux que vous cessiez d'adorer à genoux et front
contre terre la sacro-sainte CROISSANCE À TOUT PRIX ET SES EMPLOIS!
«Je veux que vous ouvriez très larges vos portes et vos
cœurs aux rejeté-es et aux réfugié-es de la Terre. Je veux que vous cessiez
d'émasculer la figure de Jésus en portant aux nues sa douceur, sa patience, sa
miséricorde alors que vous omettez honteusement de crier très fort qu'il n'a pas été crucifié parce qu'il était
gentil avec les petites gens, mais plutôt parce qu'il n'avait pas de patience,
pas de douceur et pas tellement de miséricorde pour les canailles qui les
opprimaient, les méprisaient ou les ignoraient.
Mais moi, j'ajoute
ceci: «Soyez des passionnés de la justice, mais non des fanatiques! Ne vous
laissez pas emporter par la haine. Et que dans votre amour de la justice il y
ait toujours place pour l'humour et l'ouverture aux autres, y compris vos
adversaires. Ne soyez jamais des radicaux aveugles, amers et fielleux comme si
vous étiez propriétaires de la vérité. En un mot, soyez comme Jésus, sans placer
la barre trop haut, ni la descendre trop
bas.
«Ce que je veux, c'est que le Droit jaillisse comme une
source, et que la Justice coule comme un torrent qui ne tarit jamais!» Elle est là votre priorité de vie.
Jésus viendra plus tard la fixer en ces termes: «Cherchez avant tout le Royaume
de Dieu et sa Justice, et tout le reste
vous sera donné par surcroît ! » (Matthieu
6, 33).
« Alors, oui, vous pourrez faire ronfler vos orgues, sonner
vos guitares, et résonner vos chants de joie, car nous serons sur la même
longueur d'onde. Vous pourrez célébrer vos eucharisties avec force cloches,
méditer, prier, adorer de tout votre cœur, car vous serez avec moi et moi je
serai avec vous ! »
Un peu partout, au milieu des
villes et villages du Québec, se dresse
encore un bâtiment très différent des autres. Un bâtiment qui a déjà bourdonné
de vie mais qui, dans bien des endroits, est maintenant plongé dans le coma. La
plupart du temps, on ne sait pas quoi en faire, sauf le vendre pour une dizaine
de dollars ou le démolir. À contrecœur, il va sans dire.
Ce bâtiment est l'église, et
l'église n'est pas un musée ni un mouroir. Elle n'est pas une école de réforme
ni une machine inventée pour nous ramener ou nous retenir dans le passé. Elle
n'est plus la passerelle obligatoire pour éviter l'enfer et nous conduire au
ciel. Dans le smog de nos vies, sur la mer de notre monde utilitaire et
jetable, elle est le grand vaisseau de ce qui ni se vend ni ne s'achète. Elle
est, dans la grisaille, une porte à peine entrebâillée qui laisse filtrer
quelques reflets d'un monde idéal vers lequel nous marchons sans trop savoir.
Le lieu où, à travers les symboles, les gestes, les mots, les sons, les
silences, et par les chemins du cœur, on accède quelquefois à une réalité qui
nous habite et nous dépasse et sur laquelle nous n'avons aucune prise. Le lieu
où il nous est permis de respirer un autre air... De nous submerger dans une
autre eau, où les distances et les différences s'estompent et s'abolissent, où
les plus beaux rêves soudain paraissent réalisés, où le mal n'existe plus, où
tout est beau, tout est juste et tout est bon. Où, pendant le temps d'un
éclair, Dieu n'est plus un problème mais seulement une réponse d'une fulgurante
clarté, et où tout ce qui semblait mort rutile de vie. L'église est source
fraîche et sommet d'une montagne proche et lointaine vers lequel nous avançons
lentement sous le soleil et dans la nuit... Passage proposé pour accéder par
les couloirs intérieurs de l'être au faîte de notre humanité. Là où se fixe dans
une étreinte éternelle un plaisir brûlant, plus fort que le feu enflammant deux
êtres qui s'aiment à la vie et à la mort.
On vient s'y reposer. On vient s'y abreuver, s'y baigner. On vient s'en
imprégner et s'en nourrir pour continuer à naviguer sans perdre souffle dans la
banalité du tout pesé, calculé, quadrillé, codifié, étiqueté, quantifié, et
sans pitié. Elle est l'ébauche très imparfaite de la Cité de demain sans murs
et de pur cristal. La Cité qui n'est pas
arrivée mais qui est en chemin, dans notre propre humanité.
Notre église a déjà été le foyer
de notre société, mais aujourd'hui elle n'est plus qu'un vieux bateau échoué
dans les sables du passé. Quand ce bâtiment sera effacé pour toujours de nos
paysages, et quand sa flèche cessera de pointer vers le haut, nos campagnes et
nos villes seront plus pauvres et plus plates; presque plus rien ne nous
rappellera que l'humain ne vit pas seulement de poussière mais aussi de
lumière. On cherchera ce qui manque et on ne trouvera que du vent.
Avec le temps, j'en ai la
certitude, notre âme va s'éveiller; elle
ne manquera pas d'inventer des lieux, nouveaux et plus souriants, où l'on pourra
réapprendre à respirer par le haut...
chanvre info
Au Québec, on s'interroge sur le droit de prescrire du cannabis aux chiens qui souffrent d'anxiété.
Fixé à :
18 000 $ par année pour une
personne
36 000 $ par année pour une
famille de 4 personnes.
Cloches
Deux cloches de la défunte église St-Octave à l'est de
Montréal ont été volées. On les a dépecées et vendues pour environ 7000 $. Les
vitraux avaient déjà été vendus aux enchères. Le reste de l'église a été rasé
et remplacé par des condos.
Au Québec, ils sont 1 million six
cent mille.
Deux amoureux n'ont pas fait
l'amour depuis 100 ans. Ils dialoguent dans leur lit:
Elle - Ce soir, on le fait?
Lui - Ça ne presse pas.
Elle - C'est ce que je me disais...
Un renard fouine autour de la
maison. Il est plutôt petit. Son poil roux se termine en pinceau noir dans le bout
des pattes, de la queue et des oreilles.
J'espère qu'il va établir ses quartiers sur nos terres. Il y a quelques années,
nous avons hébergé une famille de goupils de ce genre. Ils y ont prospéré
grassement. Les petits étaient adorables. Mais les écureuils les trouvaient
moins gentils. C'est que les renards sont des machines à bouffer les écureuils.
Tant pis, car sous l'empire des écureuils, rien ne survit dans notre jardin.
Ils détruisent tout. Même qu'ils grimpent jusqu'à la tête des pommiers pour
gruger les pommes les plus hautes. Nos
braves framboises sont les seules à avoir la vie sauve. Grâce à leurs épines...
Le sexe faible et le sexe fort
Plus j'observe les animaux, plus j'apprends. Un mâle en rut n'arrête devant rien pour attraper une femelle. Celle-ci l'excite en le laissant s'approcher de près et quand il pense que le moment est arrivé, elle déguerpit. Elle joue ainsi avec lui tout le temps que cela lui plaît. Quand le mâle n'en peut plus, quand il n'a plus la force de se retenir, quand il est tout près de rendre l'âme, alors elle consent. Quasiment agonisant, le mâle se vide de sa substance et il est vaincu au moment où il devrait chanter victoire. En fait, celle qui a dominé tout le temps et qui, à la fin, a gagné, c'est la femelle. Chez certaines espèces, après l'accouplement, il arrive même que la femelle dévore le mâle.
Plus j'observe les animaux, plus j'apprends. Un mâle en rut n'arrête devant rien pour attraper une femelle. Celle-ci l'excite en le laissant s'approcher de près et quand il pense que le moment est arrivé, elle déguerpit. Elle joue ainsi avec lui tout le temps que cela lui plaît. Quand le mâle n'en peut plus, quand il n'a plus la force de se retenir, quand il est tout près de rendre l'âme, alors elle consent. Quasiment agonisant, le mâle se vide de sa substance et il est vaincu au moment où il devrait chanter victoire. En fait, celle qui a dominé tout le temps et qui, à la fin, a gagné, c'est la femelle. Chez certaines espèces, après l'accouplement, il arrive même que la femelle dévore le mâle.
Que je sois endormi ou éveillé,
ma respiration se fait toute seule. C'est grâce à elle si je suis en vie, mais
il est rare que je m'attarde à y penser. Il me suffit de respirer. Aucune réserve à faire, ni rien... Tant qu'il y aura
de l'air et qu'il me restera de la force, je respirerai.
La respiration ne dépend
nullement de la raison. Elle se fait toute seule. Elle est gratuite. Elle est
un don pur, le plus grand de tous les dons.
Ma relation à Dieu est un peu
comme ça.
Émerveillé de voir que nous sommes à peu près tous et toutes imbattables pour prédire la température, Jésus se demande pourquoi, bon sang, nous ne serions pas capables de juger par nous-mêmes ce qui est juste et ce qui ne l'est pas (Luc 12, 57).
Pourquoi pas, justement?
Une allumette n'est qu'une goutte
de soufre séché collée au bout d'un bâtonnet. Il suffit de frotter un brin pour qu'en jaillisse une étincelle. Cette étincelle est potentiellement capable d'incendier le
monde.
Pourquoi donc serait-il insensé
de songer qu'il puisse exister au fond de nous-mêmes quelque chose comme une
étincelle capable de nous projeter au-delà de la mort?
Tous et toutes, nous sommes faits
de lumière et sommes destinés à la lumière.
La chance des pécheurs
Pour les gens qui s'efforcent
d'être vertueux, il est assez frustrant de constater que dans l'évangile, ce sont les pécheurs qui
sont les préférés de Jésus. Ouais.... Les derniers sont vraiment les premiers et le monde est à l'envers. Curieux, non?...
UNE AUTRE GRANDE SURPRISE
BBC
UNE AUTRE GRANDE SURPRISE
BBC
Te voilà, TROU NOIR, mangeur de galaxies, salut à toi!
À la prochaine!
ELOY
Gracias por tus reflexiones Eloy. Me emociona leerte y seguir encontrando esa esperanzada mirada sobre la vida y el mundo. Comparto todos o casi todos tus pensamientos y me siento feliz de poder seguir disfrutándolos a pesar de mis recientemente estrenados noventa años! Un gran abrazo, Susana
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