C’est chose connue, la consommation est le secret
de la croissance économique. Mais lorsqu’on en arrive à vivre pour consommer au
lieu de consommer pour vivre, la consommation se transforme en un véritable
cancer qui mène la société tout droit à
son autodestruction.
Car en consommant comme des bêtes insatiables, nous engraissons
ceux-là mêmes qui nous dévorent. C’est-à-dire les Banques, les
multinationales, les paradis fiscaux (avec leurs 31 trillions de
dollars qui échappent à l'impôt!) et tous les puissants lobbies qui, pour
en mettre plein les poches à leurs actionnaires, mènent par le bout du nez l'économie,
et donc la politique, de tous les pays
du monde. C’est ainsi que notre consommation effrénée ne cesse de faire sauter
les records d’obésité chez ceux qui constituent le 1% de la faune humaine, et condamne
au régime sec le reste de l’humanité.
Plus nous achetons, plus nous faisons tourner la
machine à production qui ne cesse d’encombrer la planète de choses inutiles et
souvent nuisibles. Les dettes nous écrasent. Pour s’en sortir il faut se
fendre, non plus en quatre, mais en dix… D’étranges maladies nous accablent, et
notre environnement, la branche sur laquelle nous sommes assis, chaque jour se
fait scier un bout de plus.
Pour comprendre mieux le mécanisme de ce drame dans
lequel notre consommation déraisonnable joue un rôle majeur, je vais vous
raconter une autre histoire d'oiseau qu’un ami a trouvée sur l'Internet et a eu
la gentillesse de me transmettre. Elle est attribuée à Luther Burbank, un
célèbre botaniste américain (1849-1926).
Il était une fois une alouette
qui aimait beaucoup voler,
mais détestait fouiller la terre
mais détestait fouiller la terre
pour
en tirer les vers dont elle devait se nourrir.
Un beau jour, elle passa près d’un
petit homme qui
criait : « Je vends des vers de terre! Deux vers de
terre pour une plume! » Sans y penser deux fois,
l’alouette arracha une plume de ses ailes et la
changea pour deux vers de terre. Elle était au
comble du bonheur.
criait : « Je vends des vers de terre! Deux vers de
terre pour une plume! » Sans y penser deux fois,
l’alouette arracha une plume de ses ailes et la
changea pour deux vers de terre. Elle était au
comble du bonheur.
Le lendemain, elle alla trouver de
nouveau le
petit homme et lui donna une autre plume
petit homme et lui donna une autre plume
en échange de deux vers. Il
en fut ainsi pendant
quelques semaines, jusqu’au jour où l’alouette
constata qu’elle avait beau battre des ailes, elle
ne pouvait plus voler.
quelques semaines, jusqu’au jour où l’alouette
constata qu’elle avait beau battre des ailes, elle
ne pouvait plus voler.
À son grand
désarroi et à sa courte honte, l’oiseau
dut donc se résoudre à se traîner sur le sol
et réapprendre à le fouiller de son bec pour survivre.
Il était bien fâché d’avoir troqué sa liberté et son âme
dut donc se résoudre à se traîner sur le sol
et réapprendre à le fouiller de son bec pour survivre.
Il était bien fâché d’avoir troqué sa liberté et son âme
d’alouette pour un vulgaire plat de lentilles…
Il est
bien possible que, poussés par la magie du crédit et par les milliards d’occasions
de faire de bonnes affaires, les individus et les nations qui ne pensent qu’à consommer
aillent rejoindre avant longtemps notre malheureuse alouette déplumée.
L’Évangile de Jésus ouvre le chemin vers la vie en surabondance, mais ce chemin, comme on le sait, n’est pas
toujours la grande autoroute que nous aimerions. Pas de doute que l’Évangile
veuille à tout prix nous prévenir contre la fièvre de la consommation et contre
son infectieux rejeton: le « syndrome de l’alouette déplumée ».
Eloy Roy
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