27 octobre 2012

UN DÉTAIL CONCERNANT LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATION




Un "tout petit" détail au sujet d’une évangélisation qui se veut  réellement " nouvelle" :
à l’intérieur d’une société où la laïcité est pratiquement la norme,  l’église,  qui est elle-même massivement constituée de laïcs, ne devrait pas se sentir comme un poisson en dehors de l’eau… Car l’église, c’est d’abord 99.9997% de laïcs, et Jésus est l’un d’eux!


UNE ÉGLISE CATHOLIQUE  ET… LAÏQUE



Le mot « laïc » est un vieux terme que l’Église utilise pour désigner  les personnes qui ne font pas partie du « clergé ».  À échelle mondiale, le clergé catholique compte environ 413 000 membres, tandis que le nombre officiel de laïcs (dont une majorité est non pratiquante) s’élève plus ou moins à 1 195  600 000.

Le clergé forme donc à peu près 0.0003% de l’église catholique, et les laïcs : 99.9997%. Aussi bien dire qu’il tient à un cheveu que l’église soit  laïque de part en part.

Jésus lui-même ne faisait pas partie du clergé; d’ailleurs, il n’était pas prêtre. Dans notre langage à nous, il était « laïc »  au sens strict du terme. (Hébreux 8, 4). Bien qu’après sa mort, la foi des fidèles l’ait proclamé prêtre pour servir de pont entre Dieu et les humains, Jésus, de son vivant sur terre, n’a jamais été qu’un laïc. 

Ce qui ne  l’empêchait pas d’être religieux. 

Mais religieux de quelle religion?

La religion du laïc Jésus était celle de ses ancêtres juifs comme l’entendait la grande majorité des religieux de son peuple. Mais, à l’intérieur de cette religion, Jésus faisait figure d’un révolutionnaire. Il disait et faisait des choses qui surprenaient.


Le Dieu des ancêtres, disait-il, oui, mais pas exactement comme vous le voyez. La religion héritée des sages et des saints, oui, mais pas exactement comme vous l’entendez.

Dieu n’a pas de propriétaire. Personne n’a le droit de l’enfermer  dans les concepts et les dires d’aucune époque. On ne peut pas le garder sous verrou dans une cage de fer dont les clefs seraient confiées pour l’éternité à une caste d’individus oints pour en être les interprètes exclusifs et les porte-parole infaillibles.   

Le Dieu vivant est le Dieu d’aujourd’hui pour les humains d’aujourd’hui. Il n’éclaire pas d’abord par les lois et les traditions du passé, toutes saintes qu’elles soient, mais par son Esprit, qu’on ne peut pas enchaîner. Il n’a rien d’une chose fixe celui-là même qui est l’énergie créatrice du monde. Il est  toujours en action. Il souffle en direction des quatre coins de l’univers. 

L’Esprit de Dieu ne porte pas d’étendard et n’obéit aux normes d’aucune religion en particulier,  ni d’aucune secte. Il est comme le vent. Il ne connaît pas de barrières ni de frontières (Jean 3, 8).

Cet Esprit, Dieu le répand largement,  joyeusement et gratuitement  sur tous ceux et celles qui ont faim et soif d’une vie qui les remplisse à pleins bords (Joël 3, 1; Actes 2, 14-17; Luc, 11,13).

Les dérangeantes remises en question du laïc  Jésus exaspérèrent tellement  les « propriétaires » de la religion (soit le clergé de l’époque), qu’ils s’en sont vite débarrassés en le faisant crucifier.  

Nous aussi, à la suite du laïc Jésus, nous devrions distinguer entre religion et religion, entre église et église.

Il existe une église qui fait cette distinction.

À la suite du laïc Jésus, et dans la grande mouvance de la laïcité de la société moderne, cette église se met au service de la liberté des humains. Elle n’accepte plus de séparation entre le sacré et le profane, entre les clercs et les non-clercs, les chrétiens et les païens, les hommes et les femmes.
Non seulement cette église ne craint pas de concilier les grandes valeurs  du monde moderne avec l’évangile, mais, stimulée au contraire par elles, elle renoue avec l’incroyable esprit de liberté de Jésus et les plus belles audaces des premiers témoins de l’Évangile.

Or,  cette église n’est pas hérétique ni schismatique. Elle est bel et bien «une, sainte, catholique, apostolique» et… LAÏQUE!

Des prêtres, des évêques, des religieux et religieuses font partie de cette communauté de laïcs, dans laquelle ils rendent des services précis, sans pour autant s’en rendre maîtres.

La laïcité moderne ne s’oppose pas, en soi, à l’évangile. Elle peut regarder avec un œil critique, mais généralement elle ne méprise pas le témoignage glorieux de centaines de milliers d’hommes et de femmes d’église qui, pour l’amour de l’évangile,  pendant des siècles ont porté sur leurs épaules la souffrance du monde. Ce qu’elle rejette, c’est le cléricalisme.

Elle s’insurge, et non sans raison, contre le système ecclésiastique qui, en se  cuirassant abusivement derrière l’évangile, a développé un pouvoir immense, absolument  étranger à l’évangile lui-même.

Convaincu d’être mené par la main de Dieu, ce pouvoir n’a rien épargné au cours des siècles pour imposer son autorité à toute la société. En se cachant derrière un droit supposément divin, il ne s’est jamais gêné de  disposer des libertés les plus élémentaires de la personne et de la communauté humaine.

En réaction à cette menace de contrôle de la religion sur tous les aspects de la vie humaine, le monde laïc moderne refuse que le gouvernement des peuples soit assujetti aux dogmes de toute espèce d’ayatollahs,  y compris, bien sûr,  les ayatollahs catholiques…Car le monde moderne, c’est, avant tout, la communauté humaine elle-même qui se prend en main et assume la pleine responsabilité de tout ce qui la concerne.

Bien que beaucoup de ses partisans ne soient pas croyants, la laïcité du monde moderne ne s’oppose pas tellement à Dieu comme à tout ce qui infériorise la société, l’infantilise, la rend dépendante d’absolus qui mettent en péril l’exercice de sa liberté et de ses droits.

La laïcité du monde moderne n’est pas une menace contre Dieu, elle qui est la mère des libertés civiles, dont, au premier chef, la liberté de religion et la liberté de conscience.

En réalité, cette laïcité, qui ne s’identifie à aucun credo ou religion, rend un grand service aux chrétiens. Car la gloire du Dieu de ce Jésus dont les chrétiens ont la mission de rendre témoignage, se compare à la gloire de tout bon père ou mère de la terre. Après avoir souffert avec leurs enfants pour qu’ils s’émancipent et se libèrent, la plus grande fierté des parents, c’est de voir enfin leurs enfants voler de leurs propres ailes.

S’affranchir de Dieu, se libérer de Dieu? Quel blasphème! Mais non, car, au fond, on ne peut tout de même pas se libérer de la liberté… Or Dieu est Liberté. Et l’homme et la femme en sont l’image.

Les personnes qui croient en un Dieu, source intelligente et aimante de tout ce qui existe,  savent très bien que ce Dieu, contrairement à ce que l’on pense, croit en l’humain. Ce Dieu a une confiance profonde aux êtres de chair que nous sommes, malgré que bien souvent nous rejetions et crucifions la vie.  

Les croyants de ce Dieu savent que l’humanité n’est pas traversée que par des forces de destruction mais aussi par de grandes  énergies de sagesse et de vie. Ils savent que le monde des humains a tout ce qu’il  faut pour se débrouiller au milieu de ses contradictions et qu’un jour il en sortira  victorieux. Il en sortira blessé, sans aucun doute,  mais débordant de vie.   

Autrement, comment pourraient-ils croire encore que l’Esprit de Dieu remplit l’univers et que lui-même donne haleine au grand projet de l’humanité?…

C’est ici que la société laïque, sans le savoir, rejoint le laïc Jésus, lui  qui n’a  jamais admis qu’au nom de Dieu ou de lois supposément divines, le plus simple des mortels soit persécuté, discriminé, opprimé, marginalisé ou abandonné. Lui qui, pour avoir émancipé tant de pauvres gens qui ployaient sous le fardeau que leur imposait le monde religieux, et qui, à cause de cela et pour cela, a été assassiné par… la religion…

Grâce à Dieu, il existe actuellement dans l’église catholique  des courants qui se situent dans cette ligne « laïque » selon l’esprit de Jésus… Et cela, sous la barbe même d’honorables « pères » qui, en haut lieu, déchirent leurs vêtements, multiplient  les mises en garde et vouent aux limbes ces effrontés qui font pâlir leur pouvoir... 

Heureusement, il y a aussi dans l’église d’autres pères qui bénissent cette graine d’infidèles. La bravoure n’est pas leur fort. Mais quand les vents  leur seront  favorables, ils sortiront de l’ombre…

Chose certaine, c’est qu’un jour viendra où on entendra de nouveau une église, libérée de ses entraves,  proclamer sur tous les toits et de façon crédible que « Dieu aime tellement notre monde  réel - avec ses errements, ses rêves, ses audaces et ses grandeurs -, qu’il lui donne son fils, non pour condamner ce monde,  mais pour que par lui ce monde trouve la vie (Jean 3, 16-17) et la trouve  en abondance» (Jean 10, 10).

C’est cette Parole que le monde moderne a soif d’entendre. Une parole vraie et aimante qui libère,  et soit source d’une constante renaissance.

                                                                  Eloy Roy



16 octobre 2012

50è ANNIVERSAIRE D'UN CONCILE EN FAILLITE




ÉGLISE-TITANIC ET NOUVELLE ÉVANGÉLISATION



Chère Église, tu n’es plus la barque de Pierre, mais un vétuste  vaisseau de l’orgueilleuse et maintenant défunte  White Star Line. Imbue de tes gloires passées, tu te crois insubmersible car tu dis : « Je suis infaillible! »… Ouvre les yeux. La banquise est tout près de toi, là, sur ta droite.

Donne vite  à ton bateau un vigoureux coup de barre à gauche, sinon tu vas sombrer comme le Titanic, toi la reine des mers, toi la nouvelle Tyr… (Ézéchiel 27, 25-36).  Le devoir de conversion, c’est aussi pour toi, tu le sais bien.

Il est vrai qu’à gauche il y a plein de risques, mais aujourd’hui c’est là que se trouve le poisson.

C’est à gauche qu’habitent le rêve, le cœur, l’utopie, l’intuition de ce Royaume pour lequel Jésus a donné sa vie. Ou bien tu mets résolument le cap vers ces terres encore mal défrichées qui ont besoin de toi, ou bien tu coules à pic au fond de l’océan.

Depuis Marshall McLuhan, tout le monde sait que « le message, c’est le médium », ou, si tu préfères, « le message, c’est le messager ». À force de ne pas vivre en  accord avec ce qu’il tente de transmettre, le messager finit par perdre toute crédibilité;  souvent on se retourne brusquement  contre lui et on va même jusqu’à piétiner son message.

Aujourd’hui beaucoup de gens se moquent de Dieu ou ne prêtent plus attention à l’Évangile, simplement parce l’Église qui se présente à eux comme en étant l’authentique messagère, a perdu à leurs yeux toute crédibilité.

Je parle ici de la grande Église dans sa réalité impériale avec ses structures, ses attitudes, ses manières de faire, sa morale, ses discours et son attirail d’époques mortes. Je ne me réfère nullement à ces groupes de fidèles au cœur généreux qui réussissent encore à se maintenir  debout  un peu partout dans le monde, malgré que bien souvent ils ne comptent pour rien aux yeux de la grande Église ou qu’ils se voient la plupart du temps forcés de vivre en marge d’elle.

En ce moment, toi qui t’identifies si « humblement »  comme la véritable et unique Église du Christ, tu te proposes fermement de ré-évangéliser  cette partie du monde que tu as perdue. Rien de plus normal puisque c’est pour cela que tu as été inventée. Cependant,  pour atteindre ce but, il n’existe qu’un seul moyen: que toi-même tu deviennes Évangile des pieds à la tête, dans ton cœur, dans tes vertèbres, dans tes os, c’est-à-dire dans ta mentalité, dans ton organisation, dans ton mode de vie, dans ta parole et dans ton esprit.  

Le grand obstacle à l’évangélisation, vois-tu,  c’est toi-même. Regarde-toi dans le miroir et dis-moi si Jésus se reconnaîtrait en toi. Est-ce que l’Évangile de Jésus pourrait se lire aisément sur les traits de l’image que tu y vois? Je te parie que non. Ce serait comme demander à un analphabète de déchiffrer des hiéroglyphes mayas ou des idéogrammes chinois. En tout cas, moi, je ne peux pas faire cette lecture, même si j’ai quelques notions de chinois…

De grâce,  cesse  de confondre la Bonne Nouvelle de Jésus avec ton indécent et ridicule alignement sur l’auguste racaille qui  fraude et accable le monde.

Renonce à ton obsession maladive pour le sexe; elle est parvenue à prendre chez toi toute la place qui revient pourtant, exclusivement et de droit divin,  à la joyeuse annonce de la Bonne Nouvelle aux pauvres et aux opprimés.

Cesse de voir des ennemis partout, alors que ton pire ennemi c’est toi-même.

De plus, au lieu de te sentir continuellement persécutée par le monde entier, commence par mettre fin à tes propres  persécutions à l’endroit de ceux et celles qui fort heureusement ne pensent pas toujours comme toi.

S’il t’en coûte trop de prêcher toute la vérité de Jésus face aux crimes contre l’humanité dont le monde ne cesse de s’abreuver, tu ferais mieux de te taire. Car, à force d’ajuster l’Évangile à tes intérêts de classe, tu l’as rendu stérile et aussi néfaste que le mensonge.

Si, enfin, tu t’imagines qu’il y a en toi des choses qui ne peuvent ni ne doivent être changées, ce sera la preuve ultime que tu te prends pour Dieu et qu’il n’y a vraiment plus rien à attendre de toi (Ézéchiel 28, 1-19).

Mais je sais que tu peux éviter la banquise, si tu le veux.

                                       
                                                                         Eloy Roy, pécheur

5 octobre 2012

POUR LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATION


 LA FEMME COURBÉE



La femme ne pouvait pas se tenir droite.  Depuis dix-huit ans, depuis dix-huit siècles, depuis des millénaires,  elle vivait pliée en deux, emprisonnée, ligotée.

C’était l’œuvre du diable, disait-on. Car les femmes avaient des accointances avec le diable. C’était chose connue.  Elles usaient du diable pour faire des affaires bizarres. Des guérisons, par exemple.  Avoir des bébés. Voir des choses…

D’abord on a habillé les femmes des pieds à la tête, on les a enfermées, on les a cloîtrées et on en a lapidé beaucoup parce qu’on croyait qu’elles étaient toutes plus ou moins putains. On les rendait responsables des vices et des péchés des hommes. Un homme  violait, étranglait, massacrait, tuait, on disait : «cherchez la femme ».

Ensuite on les a brûlées vives. Si un malheur s’abattait sur le village,  c’était la faute de la sorcière. On lançait alors la chasse aux sorcières. On finissait toujours par en trouver une. Y avait-il une femme qui se montrait  trop entichée des chats,  cueillait des champignons étranges dans les bois, allait beaucoup à la messe ou n’y allait pas du tout, avait les yeux rouges (à force de cuisiner au-dessus de la flamme de l’âtre, comment pouvait-il en être autrement? Mais on ne pensait pas si loin…); avait- elle une verrue ou quelque tache bizarre sur le corps? Rien de plus clair, c’était une sorcière!  On la brûlait vive sur la place du marché. Mort le chien, finie la rage… Plus de grêle, plus de grippe, plus d’incendies, plus de maux de dents au village. Pour un moment du moins. Tout le monde était content.

Depuis dix-huit siècles, depuis des millénaires, on soumettait les femmes à des tâches répugnantes et à des travaux très durs.  Et même à la mutilation, comme il arrive encore dans certaines cultures.  Ou au viol, à l’esclavage sexuel et aux crimes d’honneur, comme il arrive tous les jours.  Des centaines de millions de femmes ont été empêchées de naître, ou ont été tuées à leur naissance, pour la seule « erreur » de ne pas être mâles. Car être femme, pour  bien du monde, c’est encore une tare, un accident de la nature, au mieux : un mal nécessaire.

Elles avaient le droit d’être servantes, jouets, poupées ou trophées de l’homme. Elles avaient le devoir de faire jouir le mâle et de lui donner des descendants, mais il ne fallait pas qu’elles-mêmes jouissent.  Les mâles les aimaient, sans doute, mais dans ces conditions.

Elles pouvaient broder et jouer du piano, mais les grandes études leur étaient interdites; elles ne pouvaient pas faire de chèques ni signer de contrats,  ni voter. Pour entrer dans une église elles devaient être  enveloppées de milliers de jupons.

Puisque tel était le sort des femmes, il n’est pas étonnant qu’au sortir du lit, le bon Juif orthodoxe fasse  encore chaque matin cette prière à Dieu: « Je te remercie, Seigneur, de ne pas m’avoir fait femme. »

Dans nos sociétés moins traditionnelles, les choses ont changé. Par des combats épiques, qu’elles ont menés toutes seules, sans armes et sans verser une goutte de sang, les femmes ont réussi à conquérir la reconnaissance de leur dignité et de leurs droits essentiels. Mais elles n’ont pas fini. Beaucoup de chemin reste à parcourir  pour que partout sur la planète toutes les femmes soient heureuses d’être femmes.  

En Amérique latine, là où se trouve la plus grande concentration de catholiques au monde, les églises sont remplies de femmes. Sans elles, l’Église serait morte.  Mais là, comme dans d’autres pays, la haute hiérarchie catholique a décrété que Dieu,  en créant la femme, l’a irrémédiablement rendue incapable de célébrer une pauvre messe. Cela serait inscrit pour l’éternité dans le génome féminin…

Cette haute hiérarchie s’affaire actuellement à mobiliser toutes les forces de l’Église pour se lancer dans une « Nouvelle évangélisation » à échelle mondiale. N’en déplaise à ces vénérables barbes, voici une Bonne Nouvelle de Jésus qui devrait être inscrite  pour l’éternité dans le génome même de l’Église :

Une femme était là. Elle ne demandait rien. Depuis dix-huit ans,  elle vivait pliée en deux, enfermée sur elle-même, ligotée.  Elle était « tellement courbée qu’elle ne pouvait absolument pas se redresser ».  Jésus la vit et en fut touché jusqu’aux tripes. Il étendit sur elle sa main fraternelle et lui  dit : « Femme, tu es libérée! »   À ces mots, la femme s’est dressée droite comme un arbre (Luc 13, 10-14).

La haute hiérarchie s’en prit immédiatement à Jésus pour avoir osé faire pareille chose, le jour sacré du sabbat. Cela était défendu en vertu d’une loi immémoriale.


Les enragés du sacré, gardiens de l’ « immuable », sont tous pareils : pour eux une femme vaut moins qu’une ânesse ou une vache (voir le texte), et tout ce qui échappe à leur contrôle vient du diable.

Ironiquement, c’est parce qu’elle s’attache mordicus à des lois, à des croyances et à des pratiques « immuables » que notre pauvre Église (qui, par ailleurs, a fait de grandes choses dans son histoire) s’est transformée elle-même en une vieille femme toute courbée. Souhaitons qu’en réactualisant la Bonne nouvelle d’un Jésus qui redresse la femme courbée, elle trouve le goût de se relever droite comme un arbre. Et qu’au nom de Jésus,  elle fasse en sorte que, dans toutes les églises et partout sur la Terre, les femmes marchent la tête haute. Et qu’elles puissent même célébrer la messe sans crainte d’offenser Dieu…

Comment offenseraient-elles ce Dieu génial qui a eu la bonne idée de  créer les femmes, autant que les hommes, « à son image et à sa ressemblance » (Genèse, 1, 26-27)?



                                                               Eloy Roy




3 octobre 2012

UN AUTOMNE MAGIQUE


Mes photos: Les feux de l'automne 2012
                                                                 ou PICASA

  OPTION JOIE! Le monde est à l’envers. Notre planète s’en va chez le diable. Comme lave de volcan des fleuves de sang coulent sur les f...