30 août 2012

UN NOUVEAU LIVRE EN ESPAGNOL


   LA HIGUERA ESTÉRIL 
(Le figuier stérile).
Eloy Roy

Une défense passionnée,
libre et radicale de la justice,
        pour que soit possible un monde moins cruel.

Livre numéro 13 de la collection Foi adulte (feadulta.com)
Madrid, Espagne
ISBN 978-84-7631-038-0
220 pages, 21 x 15 cm, rustique

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                       PRÉSENTATION

Ce livre n’est pas une thèse. Ni un poème. Même pas un cours de mauvaise  théologie. Malgré son ordre apparent, il s’agit d’un mélange de textes qui vont dans toutes les directions, de l’apocalypse au jardin d’Éden, des pharaons au Vatican, d’une religion aliénante à un Évangile qui dérange, d’un monde en décomposition à l’utopie d’une justice qui s’obstine à vouloir occuper toute sa place dans le cœur des humains…
Un livre qui ne cherche pas tant à convaincre comme  à  allumer quelques chandelles dans les coins sombres de nos religiosités frileuses.  Et aussi à stimuler une foi qui parfois aimerait croire qu’un monde moins cruel est non seulement possible mais se fait toujours plus proche à chaque lever de soleil. Et à faire comprendre, enfin,  que la  religion qui ne se passionne pas pour la justice et la liberté n’est rien de plus qu’un figuier stérile.


« FIGUIER STÉRILE » : pourquoi ce titre?

Depuis la nuit des temps, des propriétés aphrodisiaques sont attribuées à la figue, le fruit du figuier. Il n’en fallait pas plus pour que, dans bien des cultures, le figuier devînt un arbre sacré. À l’ombre de cet arbre, on se livrait allègrement aux cultes les plus « olé olé » afin d’honorer les divinités spécialisées dans les dons de la fertilité, de la belle vie et des plaisirs érotiques. C’est ainsi qu’on retrouve le figuier jusque dans la bonne vieille Bible, où, après un « nettoyage » en règle,  il se mue en symbole du Temple, demeure du Dieu vivant et source de toute vie et félicité. Le Temple devient donc en quelque sorte le « Grand Figuier » du Peuple de Dieu.

Au cours de sa longue histoire, le Temple-Figuier en a vu de toutes les couleurs. À l’époque de Jésus, il est pratiquement devenu la « propriété privée » d’une caste de potentats religieux  qui en ont fait une prison dorée pour un Dieu loin du peuple, et un centre de domination et d’exploitation des gens sans pouvoir.  Jésus va combattre cela de toutes ses forces. (Sa vraie  croix, elle est là). Au moment où son long combat pacifique allait aboutir à un affrontement violent contre les « voleurs du Temple », Jésus aperçut  un figuier qui n’avait pas de figues dans ses branches (car ce n’était même pas la saison). Il y vit là l’image même de ce qu’était devenue la religion du Temple : un  arbre sans fruits, une source tarie. Jésus s’indigna contre ce figuier sans fruits  et le maudit. Et le figuier se dessécha jusqu’à ses racines (Marc 11, 12-20).

Le figuier desséché devint alors le signe prophétique de la ruine qui menaçait le Temple et qui allait s’abattre aussi sur le peuple qui se résignait à ce que la religion du Dieu de la vie et de la liberté se fût pervertie en une religion d’esclaves. De fait, à peine trente ans après la mort de Jésus, les armées romaines raseront le Temple de Jérusalem et détruiront la ville. Le « Grand Figuier » se desséchera jusqu’à ses racines…  

Ce signe du figuier desséché,  parce que stérile,  est toujours valable pour moi et le monde entier, en particulier pour nos Églises et les gouvernements de notre temps.  
D’où le titre de mon livre : « LE FIGUIER STÉRILE », auquel, non sans espoir, j’ajoute en sous-titre: « Un monde moins cruel est possible ».
                                                                                                  Eloy Roy


25 août 2012

MON DRAPEAU, MON PARTI, MA RELIGION, MA PATRIE




Je ne peux pas me dire humain et rester neutre face à un monde où tant d’humains sont rejetés, opprimés, ignorés, laissés pour compte.  Il faut donc que je choisisse mon camp.

Mon camp, ce sont les petits, contre tous ceux-là qui abusent d'eux.

Je suis du côté de la grandeur et de la dignité de chaque humain et contre l'injustice  de tout signe, de gauche comme de droite, qui crée la pauvreté, la cultive, la multiplie.

Ma patrie, c’est la justice, en solidarité avec ceux et celles qui en sont amoureux au point de n’en jamais sacrifier une seule miette à aucun parti, à aucune idéologie, à aucune religion ou non-religion. 

Je ne suis pas avec la justice officielle et soi-disant démocratique que traficotent chaque jour ceux et celles qui ont le gros bout du bâton, mais avec la justice qui donne à ceux qui n’ont rien les mêmes droits et le même pouvoir qu’à ceux qui ont tout.

Je suis avec cette justice qui reconnaît au premier chef que la Terre a des droits solennels et sacrés et que commencer sérieusement à les respecter est une question de vie ou de mort pour toute l’humanité.

En-dehors de la justice, d’une justice avec âme, large, souple et humaine, compatissante et holistique, je n’ai ni drapeau, ni parti, ni église ni patrie.

                                                                                                          Eloy Roy






6 août 2012

IVRAIE ET BON GRAIN





IVRAIE ET BON GRAIN

Jésus nous décrit le monde comme un champ qu’il a lui-même ensemencé de bon grain. Mais il y pousse aussi une herbe détestable appelée « ivraie ». Cette herbe ressemble à s’y tromper  à la plante de blé, mais ses graines sont toxiques et produisent des nausées comme lorsqu’on prend un verre de trop.
Le bon grain, explique Jésus,  ce sont les fils et les filles du Royaume; l’ivraie, ce sont les partisans du Mauvais » (Mt 13, 38).
Il est donc clair que dans le monde, selon Jésus, il y a, d’un côté, les bons, et de l’autre, les méchants.  D’un côté les cowboys qui ont tous les droits, et de l’autre, les Indiens qui ont tous les torts. Le monde, ne serait qu’un bon vieux  western.

Mais, connaissant un peu Jésus, on sait bien que, dans sa tête, les choses sont loin d’être ainsi.  

Pour lui, les chrétiens ne sont pas nécessairement les bons, ni  les non - chrétiens, les méchants. Les croyants, les catholiques, les pratiquants, les couples mariés à l’église, les hétérosexuels, ceux qui connaissent  la doctrine sur le bout des doigts ne sont pas nécessairement des anges, et les autres : les non-croyants, les antipapistes, les gais, les lesbiennes, les prêtres incapables d’assumer leur célibat, les femmes qui se font ordonner prêtres  malgré les menaces du Vatican, les gens qui ne connaissent pas grand-chose à la doctrine mais qui vivent en accord avec leur conscience, ne sont pas nécessairement du bois d’enfer.

Est-ce que les bons seraient ceux qui sont fidèles à la loi ou ceux qui sont fidèles à l’amour?

Les bons, nous dit Jésus, ce sont « les fils et les filles du Royaume ». 

Mais qui sont les fils et les filles du Royaume?

Les fils et les filles du Royaume sont ceux et celles qui ne jugent pas.
Ce sont ceux et celles qui savent qu’ils ne sont pas plus proches de Dieu parce qu’ils ont toujours à la bouche le mot « Seigneur! Seigneur! »

Les fils et les filles du Royaume sont ceux et celles  qui savent que les derniers sont en réalité les premiers aux yeux de Dieu. Et qui savent aussi que dans le Royaume de Dieu, il y a des  prostituées et des escrocs qui passent bien avant  les mangeurs de balustres.

Les fils et les filles du Royaume sont ceux et celles  qui reconnaissent que le don de Dieu puisse se manifester  de façon surprenante dans la vie d’une demi-païenne qui en est rendue à son cinquième ou sixième mari.

Ce sont ceux et celles  dont le cœur est ouvert aux autres sans considération de race, de religion ou de non-religion…..

Ce sont ceux et celles qui ont faim et soif de justice… et qui sont sensibles à la douleur des autres.

Dans le monde nous dit Jésus, c’est comme ça: il y a de l’ivraie qui ressemble à du bon grain et du bon grain qui ressemble à de l’ivraie. C’est à s’y méprendre! Mieux vaut donc ne pas s’aventurer à démêler tout ça et laisser à Dieu, qui connaît le fond des cœurs, le soin de faire le tri à l’heure et à la manière qu’il lui plaira. 

                                                         Eloy Roy







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