LA HIGUERA ESTÉRIL
(Le figuier stérile).
Eloy Roy
Une défense passionnée,
libre et radicale de la justice,
pour que soit possible un monde moins
cruel.
Livre numéro 13 de
la collection Foi adulte (feadulta.com)
Madrid, Espagne
ISBN
978-84-7631-038-0
PRÉSENTATION
Ce livre n’est pas une thèse. Ni un poème. Même pas
un cours de mauvaise théologie. Malgré
son ordre apparent, il s’agit d’un mélange de textes qui vont dans toutes les
directions, de l’apocalypse au jardin d’Éden, des pharaons au Vatican, d’une
religion aliénante à un Évangile qui dérange, d’un monde en décomposition à
l’utopie d’une justice qui s’obstine à vouloir occuper toute sa place dans le
cœur des humains…
Un livre qui ne cherche pas tant à convaincre comme à allumer
quelques chandelles dans les coins sombres de nos religiosités frileuses. Et aussi à stimuler une foi qui parfois aimerait croire qu’un monde moins cruel est non seulement possible mais se fait toujours plus
proche à chaque lever de soleil. Et à faire comprendre, enfin, que la religion qui ne se passionne pas pour la justice
et la liberté n’est rien de plus qu’un figuier stérile.
« FIGUIER STÉRILE » :
pourquoi ce titre?
Depuis
la nuit des temps, des propriétés aphrodisiaques sont attribuées à la figue,
le fruit du figuier. Il n’en fallait pas plus pour que, dans bien des cultures,
le figuier devînt un arbre sacré. À l’ombre de cet arbre, on se livrait allègrement
aux cultes les plus « olé olé » afin d’honorer les divinités spécialisées
dans les dons de la fertilité, de la belle vie et des plaisirs érotiques. C’est ainsi qu’on retrouve le figuier jusque dans la bonne vieille
Bible, où, après un « nettoyage » en règle, il se mue en symbole du Temple,
demeure du Dieu vivant et source de toute vie et félicité. Le Temple devient
donc en quelque sorte le « Grand Figuier » du Peuple de Dieu.
Au
cours de sa longue histoire, le Temple-Figuier en a vu de toutes les couleurs.
À l’époque de Jésus, il est pratiquement devenu la « propriété privée »
d’une caste de potentats religieux qui
en ont fait une prison dorée pour un Dieu loin du peuple, et un centre de
domination et d’exploitation des gens sans pouvoir. Jésus va combattre cela de toutes ses forces. (Sa
vraie croix, elle est là). Au moment où son
long combat pacifique allait aboutir à un affrontement violent contre les « voleurs
du Temple », Jésus aperçut un
figuier qui n’avait pas de figues dans ses branches (car ce n’était même pas la
saison). Il y vit là l’image même de ce qu’était devenue la religion du Temple :
un arbre sans fruits, une source tarie. Jésus
s’indigna contre ce figuier sans fruits et le maudit. Et le figuier se dessécha jusqu’à
ses racines (Marc 11, 12-20).
Le
figuier desséché devint alors le signe prophétique de la ruine qui menaçait le
Temple et qui allait s’abattre aussi sur le peuple qui se résignait à ce que la
religion du Dieu de la vie et de la liberté se fût pervertie en une religion d’esclaves.
De fait, à peine trente ans après la mort de Jésus, les armées romaines raseront
le Temple de Jérusalem et détruiront la ville. Le « Grand Figuier » se
desséchera jusqu’à ses racines…
Ce signe
du figuier desséché, parce que stérile, est toujours valable pour moi et le monde
entier, en particulier pour nos Églises et les gouvernements de notre temps.
D’où le
titre de mon livre : « LE FIGUIER
STÉRILE », auquel, non sans espoir, j’ajoute en sous-titre: « Un monde moins cruel est possible ».
Eloy
Roy
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