14 avril 2014

LA PROPHÉTIE DE PÂQUES




                                                 Tulipe en devenir


Les chaînes de l’Égypte se brisent. Les prisons se vident. Pharaon coule à pic au fond de la mer. Le peuple esclave dresse la tête et fonce vers la liberté. Il hurle  de joie. C’est la Pâque!

La Pâque des chrétiens reprend l’antique Pâque des Juifs et la pousse à l’extrême. Toute souffrance, toute mort et le néant même sont engloutis dans le tombeau de Jésus alors que de la racine de la matière et de toute chair brisée monte en silence la fraîcheur lumineuse d’une  autre Création. Jésus est ressuscité, le monde est sauvé.

Et pourtant, jour après jour, les plus belles espérances sont assassinées. Caïphe, Hérode, Pilate et Judas continuent de régner en maîtres sur la Terre. La grande Réalité qui nous guide et nous fait vivre, n’est pas la lumière d’un monde transfiguré par la Résurrection, mais le Marché.

Le Marché a la main invisible, dit-on, mais il est partout, et rien ne lui échappe. Il  donne vie et tue. Il nous surveille jusque sous nos lits. Il détermine ce qu’on doit  mettre dans nos assiettes. Il dicte nos modes, nos priorités, nos lois. Il est suprême. Il décide de tout. C’est lui qui juge ce qui vaut et ne vaut pas. Il s’étend au monde entier. Il possède nos esprits. Il a conquis le ciel. Il est notre sauveur et notre dieu. L’inouï, le transcendant, l’unique Réalité, c’est lui. Il est le commencement et la fin de l’Histoire. Plus de place pour la Prophétie.

Or la résurrection est la grande Prophétie de l’Histoire.

La prophétie est un bref moment de lumière où le temps et l’espace sont abolis pour laisser entrevoir à la conscience profonde la Réalité ultime de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. Un peu comme si la Terre s’entrouvrait un instant et nous montrait le feu caché dans son ventre pour nous dévoiler notre extraordinaire parenté avec le Soleil.

Qui aurait dit?...

La résurrection est la prophétie plantée comme un phare au milieu des brouillards et des tumultes de nos vies.  Elle est l’invisible énergie qui traverse l’univers et fait irruption en l’humain pour le garder éveillé et le propulser vers sa propre grandeur. Elle le mène à la rencontre de ce qui est, de ce qui vient et de ce qui adviendra.

Pâques sonne le glas de nos assoupissements, et porte un  coup dur à nos faux dieux comme le Marché tout-puissant, la Religion aliénante et l’enfermement têtu et aveugle de l’Ego.

Pâques, c’est la glace qui s’en va et la vie qui revient, l’hiver qui meurt et la naissance du printemps.

À Pâques, sous nos ciels chargés d’orages, triomphent le Magnificat et les Béatitudes. La pointe de lance de la Mort est cassée. La Vie  désormais jaillit en gerbes de feu des mains qui ont été clouées sur une croix.

C’est là que campe l’avenir.
                                            
                                                          Eloy Roy

J'ajoute une chanson d'Edith Piaf pour les Jours Saints: 

Jérusalem



Seul...
Dans le désert et brûlé par le soleil
De Jérusalem, de Jérusalem
Seul...
Un homme en blanc, au loin, assiste au réveil
De Jérusalem, de Jérusalem.

Dans Ses yeux, il y a la bonté du monde.
Dans Son cœur, il y a tout l´amour du monde.
Dans Ses mains, il y a la magie du monde.
Tout l´univers est là, grâce à Lui, dans ce désert.

Et l´Homme seul
Transfiguré, va guidé par l´oiseau blanc
Vers Jérusalem, vers Jérusalem
Là...
Il marche parmi les soldats et les gens
De Jérusalem, de Jérusalem

Dans leurs yeux, il y a la misère du monde,
Dans leur cœur, il y a la douleur du monde,
Dans leurs mains, il y a la colère du monde
Mais l´Homme en blanc sourit,
le regard posé sur eux.

Le tambour bat
Pour annoncer que s´accomplit le destin
De Jérusalem, de Jérusalem
Car...
Un homme est tombé sur les pierres du chemin
De Jérusalem, de Jérusalem.

Dans Ses yeux, il y a le pardon du monde.
De Son cœur, se répand tout l´amour du monde.
De Ses mains, a surgi la Lumière du monde.
C´est un Soleil nouveau qui renaît dans le soleil...

De Jérusalem...
De Jérusalem...





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